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Passages


Silence du blog n’est pas mort du blog. Juste le temps de la réflexion, quelques activités assez prenantes et pour finir, en vrac, quelques idées jetées ci-dessous dans le désordre, sous une unique bannière, celle des passages (pas sages ?).

Passage de vie à trépas.
Le pape est mort, OK. Le Prince Rainier est mort, OK. Paix à leurs âmes, il me reste de tout cela un sentiment très contrasté, particulièrement lorsque j’ai vu comment la télévision – temple du matérialisme et de la société de consommation la plus veule qui soit, au moins dans la tranche horaire dite de «prime time» – avait l’impudence de se draper d’une cape religieuse et de célébrer sans fin cette fin. Pire encore, le comportement de tous ces chefs d’état, Bush en premier lieu, qui affichaient ostensiblement une mine de pénitents, tout en jouant des coudes pour être les premiers à s’incliner devant la dépouille mortelle de Jean-Paul II. Ridicule aussi notre bon Président, quémandant la poignée de mains d'un Bush qui, tout aussi ostensiblement, ne voulait pas le voir. Heureusement, il m’est apparu que les radios avaient, du moins pour certaines, tenté de prendre un peu de recul lorsqu’elles nous ont proposé des débats plus contradictoires. J’ai le souvenir d’échanges très instructifs dans l’émission de Laurent Bazin, sur Europe 1, où les points de vue divergents pouvaient disposer de suffisamment de temps pour s’exprimer clairement. Il y fut rappelé d’un côté que le pape avait contribué grandement à l’effondrement de la dictature communiste dans le bloc de l’Est et qu’il avait aussi déployé mille efforts pour rapprocher les religions et diffuser un message de paix. Sans oublier néanmoins que pour d’obscures raisons de réal politique, il avait aussi, en son temps, adoubé un certain Pinochet en le qualifiant de «preux chevalier». Comme si certaines oppressions étaient moins intolérables que d’autres…

Passage de bague au doigt.
Surréaliste, cette émission interminable et bavarde sur BBC Prime, pour la retransmission du mariage du Prince Charles et de Camilla. Derrick, à côté, c’est James Bond, c’est un hyperactif !!! Tout aussi improbable, la tronche de la reine, visiblement mortifiée d’avoir à s’exposer ainsi, même fugitivement. Encore plus étonnants, tous ces anglais venant manifester leur mécontentement, on avait l’impression qu’ils réclamaient le retour de Diana ! A l’intention de ces braves anglais à l’accent tellement prononcé qu’on en finit par se demander s’ils parlent la même langue que celle que nous ont apprise nos enseignants descendants de Maurice Chevalier, un scoop : la princesse Diana est morte accidentellement sous le pont de l’Alma, le 31 août 1997. Si quelqu’un veut bien se charger de leur annoncer la triste nouvelle à ma place, je suis d’accord.

Passages à la vie professionnelle.
Je crois que nous sommes, nous parents, en passe de changer de statut ! Jusqu’à présent, lorsqu’on nous demandait ce que faisaient nos enfants, la réponse était assez simple : étudiants ! S’ensuivaient quelques explications plus détaillées sur le cursus franco-anglais de notre fille, ses difficultés à tenir le coup dans sa deuxième ascension de la face nord de l’agrégation d’anglais et sur le fait que, bien que musicien, notre fils avait une vraie activité. Tout cela aura bientôt une fin : miss Tagada – croisons les doigts – va devenir enseignante et son frère… sous-officier ! Hein, quoi, sous-off’ ? Oui, m’sieurs dames, Saxoman a joué un tour pendable à ses concurrents vendredi matin en se présentant au concours de recrutement pour le Big Band de jazz de l’Armée de l’Air. Et hop, le voilà qui nous revient avec un poste de deuxième alto et un contrat de cinq ans… et, semble-t-il, pas mal de temps pour se consacrer à l’approfondissement de son cursus musical à Paris. Par moments, j’ai l’impression qu’il n’en revient pas lui-même !

Blogueuses de passage.
Fin des épreuves d’agrégation, retrouvailles entre copines, décompression. Il y avait mille raisons d’expliquer la concentration de quelques blogmaniaques (ou commentatrices de blogs) ce week-end à la maison. Comme si le virtuel se matérialisait ! Les échanges furent néanmoins d’une nature toute différente de ceux qui nous sont donnés à lire régulièrement sur les pages amies : Tagada, Blick ou encore Blogi ont surtout goûté le plaisir d’un «vrai repas de dimanche» ! Oui, je le reconnais, ces commentaires sont d’une portée philosophique assez mince, mais ils exprimaient une sorte de soulagement bien compréhensible, un début de sortie du tunnel, un ouf alimentaire… qui a totalement ruiné : un rosbif pourtant généreux et prévu pour deux repas, mon camembert de campagne à moi que je m’achète pour la semaine et qui n’est plus qu’un souvenir, sans parler de mes bananes qui ont subi un assaut violent et conjugué de la part de trois filles affamées. Je vais manger quoi, moi, maintenant ?

Passage vers le «Oui».
Je me suis trouvé nez à nez avec le faciès de Jean-Marie Le Pen, vendredi soir à la télévision. C’est toujours un choc pour moi. Le vieux chef décati du F-Haine vote un non sans restriction au référendum sur le projet de constitution européenne. Le voir, l’entendre, tout cela est totalement insupportable, c’est un spectacle qui me donne envie de vomir. J’en aurai tiré au moins une conclusion : même si je ne suis pas naïf et sais que mon vote sera récupéré par l’actuel gouvernement, je vais voter un gros «OUI» le 29 mai prochain. Me retrouver dans le même camp que Le Pen ou De Villiers, ça… jamais ! Leur compagnie m’est beaucoup plus intolérable que celle de Rastaffarin ou même de Chirac. Ces deux-là, on va s’en occuper dans deux ans…

Passage de la Pologne à la France.
J’ai à nouveau enfilé mon costume de mari, laissant tomber les oripeaux de vieux garçon qui me tendaient les bras. Ma femme est revenue de son séjour en Pologne et, telle un petit père Noël, a sorti de ses bagages quelques sympathiques fioles dont nous avons testé collectivement les doux nectars. Une vodka aux feuilles d’or au nez et au goût délicieux (ah, ce petit retour sur le palais fleurant bon la réglisse), une autre à l’herbe de bison, très différente de la première mais tout aussi chatoyante. Nom d’un chien, ça c’est de la bonne Europe. Encore une bonne raison de voter oui !

Passage d’un ordinateur à l’autre.
Je possède plusieurs centaines de 33 tours chers à mon cœur, qu’il m’est toutefois assez inconfortable d’écouter aujourd’hui, parce que je suis devenu un grand paresseux et que, le plus souvent, je n’ai pas le courage de me relever toutes les 20 minutes pour retourner la galette de vinyle et faire durer le plaisir. Chance pour moi, un ami possède un grand nombre de ces disques en version numérique et me le mets à disposition sans restriction. Je vous vois venir, les kikis !!! Alors, on télécharge ? Pas du tout, je me contente de copier sous ce format des disques que je possède déjà, j’en stocke donc un double qu’il me sera ensuite possible d’écouter dans d’autres conditions, avec mon précieux iPod en particulier. C’est tout à fait légal. Je pourrais effectuer tout ce travail moi-même : transférer les disques sur mon ordinateur au moyen d’un logiciel approprié, puis constituer les fichiers au format mp3. Mais puisque ce boulot est déjà effectué, pourquoi perdre du temps. Et je continuerai, à chaque fois qu’il me sera possible, de préférer les versions LP, dont le son est incomparable. Je reste cependant impressionné par la technologie actuelle, qui m’autorise à me brancher en direct sur un ordinateur distant et à rapatrier bon nombre de fichiers. Comme deux êtres humains reliés l’un à l’autre pour une transfusion sanguine…

Passage à l'hôpital.
Habile transition avec le paragraphe précédent, je reviens en quelques lignes sur la petite visite que nous avons faite hier après-midi à un ami de la famille, qui vient de subir une délicate opération du coeur. Je ne suis pas certain d'avoir tout compris, mais une malformation de naissance contrariait chez lui le fonctionnement d'un des deux ventricules. Il a donc fallu réactiver ce dernier, ce qui a provoqué - effet en chaîne - un problème de synchronisation qu'il a fallu ensuite régler. Compliqué, délicat et surtout fatigant... En parcourant les couloirs du CHR de Brabois, je suis très étonné de voir à quel point ces lieux n'ont pas changé le moins du monde depuis l'époque où j'avais dû être longuement hospitalisé, au printemps 1979. Les mêmes peintures, les mêmes papiers-peints, les mêmes odeurs, les mêmes bruits. Ô temps, suspends ton vol ! Et aux dires de notre ami, la bouffe - bien que sous-traitée désormais - est toujours aussi mauvaise. Quand voudra-t-on bien comprendre qu'une bonne alimentation contribue largement au rétablissement de bon nombre de malades ? Jamais ? Ah oui, c'est vrai, j'oubliais, rationalisation, gestion, économies, déficit budgétaire, trou de la Sécu... Je suis un étourdi !

Passage de ligne.
Non mais, c'est qui cet obscur éthiopien venu s'intercaler entre NOS kényans au Marathon de Paris, leur piquant la troisième place alors qu'ils devaient faire carton plein et occuper les trois marches du podium ?

Commentaires

  • promis, à la fin des vacances, je vous apporte le reste de mon stock de barres de céréales... pour reconstituter vos provisions et me faire pardonner!
    ;)

  • Non non, merci, ça ira miss Blick ! D'une part parce que je ne suis pas un passionné des barres de céréales, d'autre part parce que je dois m'attaquer à un léger régime et que la dévastation de mon fromage et de mes bananes en constituera la première étape !!!

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