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Simple comme un coup de fil


Il y a quelques heures, un peu avant midi pour être précis, un ami m'appelle pour me dire qu'il était à Luxembourg mardi soir dans un club qui organise des jam sessions. Et puisqu'il en était le "chauffeur" - cet ami ayant pour habitude de convoyer dans sa très belle voiture quelques musiciens complices - il a pu écouter mon fils jouer sur scène et me confie sa joie de constater, je le cite, qu'il semble définitivement "passé de l'autre côté". Il ne tarit pas d'éloges, me confie qu'il a beau bien connaître celui qui est un peu son protégé, et par conséquent bien comprendre sa manière de jouer du saxophone, il me dit avoir pris une sorte de coup de poing dans l'estomac, en constatant à quel point l'évolution de son propos musical est rapide. Forcément, je suis sensible à ce que j'entends, je remercie, un peu gêné même... mais surtout, je me rends compte que cet ami me téléphone uniquement pour me faire partager ce qu'il a ressenti deux jours plus tôt. C'est l'exemple parfait du geste totalement désintéressé, émanant d'un être humain généreux et vibrant. Voilà qui me redonne confiance en mes congénères ! Si certains sont encore capables d'agir sans le moindre calcul, uniquement parce que le coeur leur dicte d'envoyer autour d'eux de tels signaux, alors l'espoir n'est pas totalement perdu. Et je me dis qu'une fois encore, la musique (et il en va probablement de même pour toutes les formes d'expressions artistiques) possède cette qualité de réunir spontanément des personnes qui savent vibrer à l'unisson et savent se comprendre parfois sans même prononcer un seul mot. J'ai déjà constaté à quel point ma passion pour la musique de Magma m'avait permis de rencontrer bon nombre de personnes d'une richesse incroyable - ainsi que quelques phénomènes opposés et dotés d'une bonne dose de connerie, il faut bien l'avouer, mais ceux-là ont vite fait d'être oubliés par nos cerveaux sélectifs... -, qui évoluent dans leur quotidien sans vulgarité, avec la grâce du doute et du questionnement. Cet appel téléphonique était donc, on le comprendra facilement, comme une petite touche supplémentaire sur le grand tableau que, jour après jour, j'essaie de peindre, en toute humilité. Un petit rayon de soleil, là-haut, à gauche, derrière les grands arbres...

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