Je sais que la France entière - et même plus - réclame le retour de mon blog, bien pâlichon ces derniers temps, mais comment vous dire... Est-ce que vous imaginez que je puisse sérieusement conjuguer un travail d'écriture et la retransmission des étapes du Tour de France, surtout lorsque comme aujourd'hui ou hier, on me les propose dans leur intégralité ?
Ma réponse est lapidaire : NON !
Et pour corser le tout, cette année 2005 est un crû exceptionnel du point de vue journalistique ! Car deux plaisirs indéfinissables s'offrent à nous, téléspectateurs suiveurs : celui des commentaires d'Henri Sannier sur France Télévisions, visiblement encore surpris d'être là alors qu'il n'y connaît rien et qui s'acharne à enfoncer toutes les portes ouvertes possibles, au grand dam de ses collègues dont Laurent Jalabert, qui passe la moitié de son temps à le contredire, quand ce n'est pas Jean-René Godart qui le renvoie assez vertement à ses chères études. C'est vraiment un must, un exercice de style comme on n'osait plus l'espérer. Essayez, juste une fois, vous comprendrez le sens de mon propos en vous apercevant que ce type meuble l'espace sonore pour ne rien dire, ou tout au plus pour paraphraser en quasi-simultané les analystes des spécialistes qui, eux, n'ouvrent la bouche que pour faire avancer le Schmilblick. A pisser de rire ! Et s'il vous reste encore quelques forces, régalez-vous le soir, vers 22 heures, lorsqu'Eurosport retransmet dans les conditions du direct la dernière heure de course. Là, c'est le second bonheur : les commentaires de Richard Virenque, dans un français inédit, aux phrases jamais certaines d'être terminées ou qui partent très vite en vrille, dans cet inconnu qui n'appartient qu'à lui et qui font de lui, jour après jour, un des possibles grands philosophes du XXIème siècle.
Bon, j'arrête, il est 21h59, c'est bientôt le moment de ma deuxième injection quotidienne. Demain, promis, c'est jour de repos.