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Un chat, ça court !

Le temps me manque, comme toujours, mais comment ne pas dire quelques mots du week-end qui vient de s’écouler… à une vitesse supersonique !

Rappelons les faits : ma fille, dite La Fraise, s’est exilée pour raisons professionnelles en une ville dont nous craignions, a priori, qu’elle ne lui fût hostile, mais dont il s’avère à l’usage qu’elle recèle quelques atouts non négligeables : une plage de sable fin, une digue jonchée de nombreuses terrasses et de restaurants vous aguichant avec leurs cortèges de moules marinières, un joli port de plaisance et l’obligation, pour nous lorrains, de voyager en empruntant un trajet autoroutier sans péage nous obligeant à frôler quelques villes telles que Bruges (Brugge) ou Ostende (Oostende). Avec la possibilité, moyennant un arrêt dans une station service luxembourgeoise, d’acquérir une pile de 100 CD vierges pour moins de 20 €.

Nous eûmes donc le plaisir de rallier cette belle contrée samedi matin afin d’aider notre progéniture à parachever son installation, non sans avoir pris la précaution de ne pas oublier deux ou trois précieux documents sans lesquels La Fraise était depuis quelques jours rendue à l’état de quasi-mendiante… Plus d’argent liquide, obligation d’engager un processus de négociation entre deux agences bancaires de la même enseigne, bref… ça ne pouvait plus durer. Et en plus, l’Internet aux abonnés absents, malgré la présence d’une Livebox qui trônait depuis quelques jours à Fraisehome, attendant son installation…

Et là… nous eûmes droit à 24 heures extrêmement chargées. Rendez-vous compte : à peine le coffre de notre navette spatiale vidé dans l’appartement de notre fille, nous dûmes faire preuve d’une extrême adresse pour ne pas laisser s’échapper une mignonne quadrupède, pensionnaire provisoire nommée Duduche, dont l’obsession unique lui indiquait qu’une porte ouverte doit systématiquement être franchie, qu’un objet trouvé est forcément une source d’exploration, qu’un fil pendant se doit d’être négligemment balayé d’un coup de patte, etc etc. Imaginez aussi quel fut la technique très élaborée à laquelle je dus recourir pour, tout en mangeant (au fait, ma fille, le repas était très bon, pas eu le temps de te le dire), réussir à dominer un ordinateur portable récalcitrant qui refusait avec obstination d’installer un programme de connexion à Internet ! Une fourchette dans une main, un pavé tactile recevant les ordres de l’autre, une extinction forcée ici ou là, un redémarrage laborieux, nouvel échec, une chatte qui sinue entre mes jambes et le petit bureau, se glissant derrière l’écran, encore un redémarrage, une inspiration soudaine – mais oui, il faut d’abord copier le contenu du CD sur le disque dur et tenter ensuite une ultime installation – couronnée de succès. Ô miracle, La Fraise est enfin reliée au monde, j’ai pu lancer le navigateur Web et constater que tout marche !!!

Et vous pensez que j’eus ensuite droit au repos ? Que nenni ! Nous entamâmes alors une longue marche forcenée devant tout d’abord nous conduire à une pharmacie de garde – oui, car en cette belle ville, il semblerait que l’on ne travaille plus à compter du samedi midi – avant de rejoindre la plage longue de je ne sais combien de kilomètres et que nous parcourûmes à l’aller comme au retour ! Ouf ! Une terrasse ensoleillée nous tendit alors ses fauteuils et nous condamna à un repos de courte durée durant lequel nos gosiers purent vaincre l’assèchement dont ils étaient victimes depuis fort longtemps. Une bonne Leffe brune, voilà le remède adéquat !

La journée n’était pas terminée… Obligation nous était faite de nous restaurer et c’est par une nouvelle inspiration que nous nous rendîmes en ce qui, semble-t-il, serait l’une des meilleures tables locales : oh, la bonne coupe de Champagne ! Oh la bonne choucroute aux trois poissons ! Oh la bonne crème brûlée ! Décidément, notre sort n’était guère enviable. Pendant ce temps-là, on imaginait Duduche, attendant de coussin ferme sa maîtresse intérimaire, prête à lui proposer l’une de ses nombreuses facéties dès son retour à la maison ! Ce que la mini chatte ne manqua pas de faire, on s’en doute, pendant que nous sirotions un café nocturne.

Fin du samedi.
Début du dimanche.

Et c’est reparti : d’abord une belle promenade ensoleillée le long de la digue, histoire de faire passer un petit déjeuner roboratif. Quelle épreuve…

Puis une belle visite en un beau musée d’art contemporain, niché sur un tapis de nénuphars. L’occasion de lire un panneau nous disant : « L’art est inutile, rentrez chez vous ». Bizarre comme cet ultimatum ressemble à un slogan du Medef…

Et puis, tout de même : l’incontournable cocotte de moules marinières assortie de ses frites et d’un verre de bière. Est-ce que, vraiment, il m’était possible d’échapper à ce cérémonial local ? Aurait-on, là-bas, compris que je ne m’y astreignisse point ? Il est des sacrifices que l’on se doit de faire, si l’on souhaite forcer le respect d’autochtones bienveillants et toujours prêts à bavarder avec vous.

Je pensais en avoir fini avec tous ces obstacles à surmonter. Mais là, La Fraise nous réservait une ultime surprise : les barres de rideaux à accrocher… Je vous passe tous les détails : les vis, les chevilles, la perceuse, le marteau, les tournevis, les mèches, le chat qui s’amuse avec tout ça, l’escabeau dont la troisième marche est visiblement très perverse, la transpiration, debout sur le réfrigérateur, tout va bien ! Mais non, cette saloperie de trou m’a avalé une cheville… c’est le moment pour moi de découvrir une astuce de bricolage que La Fraise m’a apprise et que je me permets de vous livrer : si vous êtes victime de ce sortilège, trouvez une cheville un peu plus grosse, enfoncez-là avec un marteau et coupez ce qui dépasse avec une pince. Vous verrez, ça marche ! En revanche, pas le temps d’installer correctement le store à la salle de bains, il était temps de partir car la route était encore longue. Ah, ce que je déteste ces sensations d’inachevé !

Duduche courait toujours et c’est avec une précision presque helvétique que je parvins à la projeter sur le canapé, le plus loin possible, nous laissant le temps (une demi-seconde environ) de fermer la porte de l’appartement. Cinq heures plus tard, soit l’intégralité d’un magnifique concert du Grateful Dead enregistré en 1971 (à l’aller, j’avais opté pour une ambiance musicale différente, puisque je nous avais réservé tout un concert de… 1972 !), la navette spatiale entrait dans les rues de Nancy.

Il nous restait une nuit de sommeil avant de retrouver le calme du cadre professionnel.
Ah, je n’oublie pas : aujourd’hui c’est le jour de la Sainte Fraise !!! Alors, je pense à ma fille et je lui dis : bonne fête !

Commentaires

  • HI HI, well done cher père! encore merci pour tout...Mlle Duduche est repartie à l'étage inférieur ce soir...c'est un peu vide sans elle, Bourriquet pleure et je ne déploie plus mes connaissances en géopolitique de l'immeuble quand je veux sortir de l'appart...

    Bon, par contre, c'est nettement plus propre ici!

    Et merci encore! pour le web, les rideaux et le reste!

  • Pour les tringles de rideaux y'a beaucoup beaucoup plus simple: ni clou, ni vis. Garanti 100% ça tient et les rideaux vous tombent même pas sur un oeil quand vous essayez de les fermer!!!

  • Pour les CDs à moins de 20 euros, pas besoin d'aller jusqu'au Luxembourg, grande-ville-du-grand-nord fait les mêmes!!

  • @JPADPS : ben oui, sauf que la grande ville du grand nord est beaucoup plus loin de fraisecity que ne l'est le Luxembourg !!!

  • Ah woui, vu de chez vous mais vu de new-fraisecity, c'est plus près!!!!
    PS:mon programme de concerts (pour l'instant)
    octobre : Thiéfaine et Divine Comedy
    novembre : Deep Purple
    Ben quoi, on peut frimer un peu, non??

  • @JPADPS : ici, quelques concerts à l'horizon également, dans le cadre de l'édition 2006 du Nancy Jazz Pulsations :
    - une soirée spéciale John Zorn
    - Ray Davies (remember les Kinks) précédé de... Divine Comedy !
    - le Trio du pianiste Eric Legnini (excellent !!!)
    - Cesaria Evora
    ... et peut-être, si les horaires concordent, Alter Natives Kartet avec une apparition de Mr Monstrueux.

  • moi j'ai Patrick Bruel qui passe le 13 octobre, j'hésite encore



    nan jdéconne, pas taper, zut alors...

  • Pas mal le programme...je m'incline...
    sinon, la Fraise, pour Patriiiiiick, je réfléchirais encore un peu...

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