Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Conjonctions

Il y a comme ça des moments où l'on se dit que la fièvre musicale va monter ! En tous les cas, celle d'une certaine scène jazz hexagonale qui va frémir à l'annonce de trois nouveaux disques qui, par avance, me réjouissent au plus haut point. Pensez-donc, trois grands messieurs : Henri Texier, Louis Sclavis et Michel Portal annoncent la sortie de leur nouveau disque !!! C'est un évènement qu'il faut saluer avant même d'avoir prêté le début d'une oreille à leurs nouvelles productions qui seront, à n'en pas douter, de très belle facture. Depuis des années et des années, ces musiciens de très grand talent ont su "élever le débat" musical à un tel niveau que la déception est impossible à envisager.

Je prends ici la pari - guère risqué - de la qualité et j'en profite pour saluer en toute amitié celui qui me les a fait connaître voici maintenant 17 ans bientôt. Il se reconnaitra aisément, puisqu'hier soir encore, nous avons longuement parlé de musique (et de bien d'autres choses) autour d'une bonne table locale. Nous avons également lancé l'idée d'un projet commun : unir nos modestes forces pour imaginer une conjonction originale sous la forme d'un travail commun d'écriture, de musique et de vidéo. Cette petite aventure n'en est qu'au stade de la germination, tout cela est encore un peu flou mais, promis, vous serez tenus au courant de son avancement...

Mais revenons plutôt à nos... musiciens du jour !

Avec son Strada Sextet, le contrebassiste Henri Texier nous annonce "Alerte à l'eau". Un titre qui ne nous surprendra pas puisqu'il est bien connu que notre homme est depuis très longtemps très sensible aux soubresauts écologiques qui menacent la planète. Après le magnifique "(V)Ivre publié à l'automne 2004, nous allons retrouver son équipe en grande forme : Gueorgui Kornazov au trombone, Sébastien Texier (le fiston) au saxophone et à la clarinette, François Corneloup au saxophone baryton, Manu Codjia à la guitare et Christophe Marguet à la batterie. L'énergie sera au rendez-vous, à n'en pas douter !
En savoir plus et en écouter quelques extraits...

Louis Sclavis est un autre aventurier de la musique, jamais là où on pourrait l'attendre et toujours prêt à nous surprendre. Son dernier disque "Napoli's Walls" était une pure merveille d'invention et d'originalité, dédié au travail du plasticien Ernest Pignon Ernest. Sur ce disque, la clarinette de Sclavis, enchanteresse et imprévisible comme à chaque fois, s'entourait des textures sonores du violoncelle de Vincent Courtois, des délires vocaux et des effets sonores du trublion Médéric Collignon et de la guitare dissonnante de Hasse Poulsen. C'est dire que son tout prochain disque, "L'imparfait des langues", constitue à lui-seul un vrai défi car la succession de "Napoli's Walls" ne sera pas aisée ! Louis Sclavis retrouve pour l'occasion son vieux complice François Merville à la batterie et, pour le reste, a choisi de nouveaux compagnons - dont je ne sais rien ou pas grand chose à dire vrai : Marc Baron au saxophone, Maxime Delpierre à la guitare et Paul Brousseau aux... bidouillages ?, c'est-à-dire l'utilisation d'un certain nombre d'outils électroniques et de samples... ma foi toujours prometteurs ! D'autant qu'on nous annone aussi que ce disque a été enregistré "one shot", en une journée, au mois de mai dernier.

Que dire de Michel Portal ? Clarinettiste qui interprète Brahms un soir, que l'on retrouvera le lendemain avec un combo jazz nerveux comme il a en le secret et le surlendemain en train d'expérimenter de nouveaux espaces sonores avec des musiciens de Minneapolis ayant travaillé avec Prince... Sans oublier les très nombreuses musiques de films qu'il a composées... Le personnage est impossible à cerner tellement le spectre de sa production est large et dense. Mais l'homme est passionnant, le musicien d'un intégrité absolue et la publication de "Birdwatcher" sur le label Emarcy va en réjouir plus d'un. Ceux qui ont pu écouter ce disque nous disent qu'on se trouve là dans un environnement musical où "l'ombre de Miles Davis plane indubitablement". On en salive d'avance. Michel Portal poursuit là son aventure américaine et nous, nous sommes dans les starting blocks, comme à chaque fois.
En savoir plus...

Alors, une fois encore, chapeau messieurs. Je suis à vos côtés, et je vous dis : MERCI !

Commentaires

  • AUCUN RAPPOERT AVEC TA NOTE mais je viens de voir ton dernier achat dans la colonne de gauche et je voulais savoir ce que tu pensais de cet album?
    il a été un peu critiqué lors de sa sortie surtout après l'excellent blood the tracks mais moi je l'aime bien cet album aux sonorités hispanisantes sans parler du méga géantisime " hurricane"!!!
    n plus ces morceaux ont été joué durant la rolling thunder review dont je possède un album live et j'adore le climat que dégage cette tournée=))

  • @Anne : aucun rapport ? On parle toujours de musique, non ? Ta remarque est intéressante parce qu'elle rejoint un commentaire que je faisais sur le blog de mon frère (http://blueumbrella.hautetfort.com) au sujet de "Planet Waves", autre album de Dylan qui avait reçu un accueil très mitigé alors que je l'apprécie énormément par ailleurs. C'est la même chose pour "Desire" et je te rejoins entièrement : oui, "Hurricane" est un magnifique moment de musique de même que "Joey", qui prend à la gorge. Et ce disque reste un moment fort de la discographie du monsieur.
    Tout ceci me fait penser que je voulais t'ajouter à mes liens. Je le fais de ce pas.
    Merci de ta visite, reviens ici quand tu veux !

  • merci=))
    je visite ré&gulièrement le blog de quiet man même si je ne laisse pas des commentaires à chaque fois

    faut dire que j'aime bien les gens qui aime Bob DYLAN!!!!
    il a été si souvent mal compris!!

  • @ Anne et Maître Chronique: "Desire" est un album un peu particulier, sans véritable unité, avec de grandes chansons (dont crtaines versions alternatives sont excellentes). Outre "Hurricane", je pense en particulier à "Joey" mais il y a aussi "Sara" ou "Oh, Sister" . Il préfigure le joyeux capharnaüm de la Rolling Thunder Review. Il illustre aussi la difficulté de chanter en duo avec Bob Dylan, ainsi qu'Emmylou Harris l'a souligné à propos de ce disque. Mais Emmylou est une grande pro qui ne se prend pas pour une star. En revanche, certains duos avec Joan Baez sont insupportables. J'écoutais récemment un enregistrement du Festival Folk de Newport en 1963. Parmi quelques flokeux plus ou moins intéressants, on y trouve 2 duos entre Bob et Joan; le premier ("Playboys & Playgirls") passe à peu près, mais sur le second ("God On Our Side"), la "diva" Baez est totalement insupportable et parvient à rendre inaudible un chef d'oeuvre. Elle n'avait pas compris que la vedette ce n'était pas elle (ce qu'elle ne supportait pas), ni même Bob, mais la chanson... Et l'on retrouve le même phénomène dans le "Concert At Philharmonic Hall" enregistré en 1964 et publié dans les "Bootleg Series"..

    @ Anne: D'accord avec toi, "Modern Times" revient aux sources, mais c'est plutôt le Dylan de 1961 que l'on retrouve, celui qui n'était alors qu'un amoureux de musique et pas encore le porte-parole d'une génération en perdition...

  • Bon, après les commentaires sur le dernier disque de Bob, que je ne possède pas encore malheureusement, je reviens à la note. J'ai écouté les extraits et ça promet. Si on est fatigué, on se le passe et on retrouve l'énergie...
    Bonne journée.

  • Texier... J'ai une haute estime de lui grâce à vous Maître Chronique et aux écoutes que nous pûmes partager en d'autres temps.
    Et puis voilà, pendant un été récent à la chaleur terrassante, je file acheter un Texier pour profiter de sa contrebasse en attendant que le Soleil fasse moins de zèle... Et j'opte au hasard (et parce que la pochette était jolie... quelle honte) sur STRING SPIRIT.
    Trop extrême. Je cherchais un album qui tient la route et qui le représente bien, et paf...

    Aussi, Maître Chronique, je vous saurai gré de m'indiquer un et un seul album de chacun de ces trois musiciens afin de réussir cette percée personnelle vers les pères des musiciens français que j'écoute si souvent (Bojan Z, Julien Lourau, Magic Malik, Vincent Ségal, Cyril Atef, etc...).

    Je vous prie, blah blah blah. Merci d'avance !

    ;-)

  • @Elisabeth : toute cette belle dose de musique est en commande ici (on trouve chaque CD pour 16€ sur Amazon, ce qui est raisonnable d'autant que les frais de port sont égaux à 0) et j'en salive à l'avance !

    @Willmanx : très difficile ta question, très difficile ! Parce que si le pari esthétique de "Strings' Spirit" peut déplaire (adjoindre un ensemble de cordes à l'Azur Quintet), son écoute me paraît pourtant aisée... Alors que recommander, sachant que tes oreilles ne sont pas les miennes, et lycée de Versailles ?

    > Henri TEXIER Azur Quintet : Mozaic Man, ne serait-ce que pour se régaler des 11 minutes de "Cap Espérance". Sur ce disque, tout le monde est au mieux de sa forme et je goûte particulièrement la truculence de Glenn Ferris au trombone. Mais tu peux aussi te régaler de "The scene is clean", plus ancien, en trio avec Aldo Romano et Alain Jean-Marie, un disque où le trio revisite quelques standards.

    > Louis SCLAVIS : hou la la la la... Attention, chaque disque de ce monsieur requiert des écoutes répétées pour en débusquer les beautés. Alors je te suggère une vieillerie : "Chamber Music" ou au contraire l'avant-dernier disque : "Napoli's Walls" où Médéric Collignon est totalement séduisant. Ah, et puis il y a cet "Elligton on the air" aussi...

    > Michel PORTAL : c'est encore plus dur de choisir car chacun de ces disques est un projet à lui tout seul. Alors je ne te propose qu'un choix... multiple : tu peux opter pour "Turbulence", très tourmenté, à la prise de son impeccable, tendu comme un arc, où l'on peut même entendre un certain Jannick Top à la basse ; pour un répertoire plus "grand public", il y a le très beau "Musiques de cinémas" ; enfin, "Minneapolis" est très intéressant car Portal s'y confronte avec les musiciens de Prince, on entend même un rap ! Pour ce qui me concerne, j'ajouterais aussi "Dockings"...

    Encore une fois, ces choix ne signifient rien ! Car pour moi, chaque disque vient dans un moment particulier : il est nourri des précédents et nourrit les suivants. J'ai tendance à prendre l'oeuvre des grands artistes dans leur ensemble, sans établir de hiérarchies parfois risquées.
    A toi de faire ton marché !

  • Et bien oui, pourquoi n'y ai-je pas pensé ? D'autant plus qu'Anne en a parlé sur son blog (j'y passe quelquefois sans mettre de commentaires mais faut pas lui dire).
    La carte bleue c'est pas fait pour les chiens ?
    Bon anniversaire !!!!

  • Hé hé ! Merci Elisabeth !

  • Bonjour Maître Chronique et vous tous,

    Et bien moi je souhaite te remercier pour cette découverte. Tu sais pour moi c'est génial car j'en apprends tous les jours. Tu m'enrichis en fait.

    Bisous et passe une très bonne journée ainsi qu'à vous tous,
    Marie Christine

Les commentaires sont fermés.