J'ai déjà expliqué dans ces pages à quel point la musique du Grateful Dead comptait pour moi depuis les tendres années de mon adolescence. A quel point le groupe fut ma première vraie escapade dans l'univers de la musique. J'ai découvert ce groupe californien à l'automne 1971, je n'avais pas encore 14 ans et depuis... sa musique ne m'a jamais vraiment quitté. Après avoir engouffré une bonne partie de mes économies et de mon argent de poche de l'année 1972 dans l'acquisition de tous les disques du groupe, je l'ai suivi, année après année, me régalant de toutes ses productions. Sans jamais chercher à m'adonner à je ne sais quel classement pour savoir s'il était un disque, plus que tout autre, que j'emporterais avec moi sur une île déserte. J'aime tout, sans restriction.
Et je fus gagné d'une infinie tristesse en ce 9 août 1995, jour où disparut Jerry Garcia, le leader, l'inspirateur, celui sans lequel plus rien ne pourrait être comme avant. J'avais perdu un compagnon de route, celui de "Candyman", "China Cat Sunflower" ou "Row Jimmy"...
Le Dead est probablement le meilleur exemple de ce que pourrait être le fil conducteur de ma vie. Quand j'écoute sa musique, je suis gagné par un drôle de sentiment, celui du temps qui s'arrête et qui me protège de toutes les agressions de l'âge qui ne s'avance même pas masqué. Avec Jerry et ses amis, je quitte des yeux l'horloge maudite qui décompte les années, les mois, les semaines et les jours. Cette sale épée de Damoclès qui, forcément, va se fracasser un beau jour sur ma tête. Une cure de jouvence permanente, en quelque sorte...
C'est idiot, je le sais bien.
Alors vous imaginerez facilement mon bonheur lorsque, découvrant la nouvelle mouture du site Internet du Grateful Dead, je me suis rendu compte tout récemment qu'un somptueux cadeau était proposé à tous les "Dead heads", dont je pense faire partie depuis tout ce temps : les 40 années de l'histoire du groupe racontées sous la forme d'innombrables heures de musiques offertes - oui offertes - en téléchargement. Chaque lundi, David Lemieux nous propose sa sélection commentée et embrasse ces quatre décennies avec la joie du partage qui, depuis longtemps, caractérise le groupe. Mieux encore, ces longues suites musicales, pour la plupart inédites, nous permettent de découvrir toute la personnalité scénique du groupe, plus encore que ne le firent de magnifiques disques comme "Skull and Roses" ou "Europe '72", en raison d'une volonté de transparence clairement affichée : ici, on ne censure pas, on propose la musique telle qu'elle fut jouée, avec ses moments magiques mais aussi ses défauts. C'est un bonheur immense, par exemple, d'écouter Jerry Garcia chanter parfois d'une voie eraillée, on le devine fatigué, usé même. Quel magnifique cadeau que tous ces enchaînements parfois inédits de titres qu'on connaissait déjà, mais intégrés ici à de nouveaux contextes.
J'ignore combien de temps durera ce Noël hebdomadaire. Qu'importe, il y a là de quoi se nourrir, se rassasier pour une éternité.
Et je fus gagné d'une infinie tristesse en ce 9 août 1995, jour où disparut Jerry Garcia, le leader, l'inspirateur, celui sans lequel plus rien ne pourrait être comme avant. J'avais perdu un compagnon de route, celui de "Candyman", "China Cat Sunflower" ou "Row Jimmy"...
Le Dead est probablement le meilleur exemple de ce que pourrait être le fil conducteur de ma vie. Quand j'écoute sa musique, je suis gagné par un drôle de sentiment, celui du temps qui s'arrête et qui me protège de toutes les agressions de l'âge qui ne s'avance même pas masqué. Avec Jerry et ses amis, je quitte des yeux l'horloge maudite qui décompte les années, les mois, les semaines et les jours. Cette sale épée de Damoclès qui, forcément, va se fracasser un beau jour sur ma tête. Une cure de jouvence permanente, en quelque sorte...
C'est idiot, je le sais bien.
Alors vous imaginerez facilement mon bonheur lorsque, découvrant la nouvelle mouture du site Internet du Grateful Dead, je me suis rendu compte tout récemment qu'un somptueux cadeau était proposé à tous les "Dead heads", dont je pense faire partie depuis tout ce temps : les 40 années de l'histoire du groupe racontées sous la forme d'innombrables heures de musiques offertes - oui offertes - en téléchargement. Chaque lundi, David Lemieux nous propose sa sélection commentée et embrasse ces quatre décennies avec la joie du partage qui, depuis longtemps, caractérise le groupe. Mieux encore, ces longues suites musicales, pour la plupart inédites, nous permettent de découvrir toute la personnalité scénique du groupe, plus encore que ne le firent de magnifiques disques comme "Skull and Roses" ou "Europe '72", en raison d'une volonté de transparence clairement affichée : ici, on ne censure pas, on propose la musique telle qu'elle fut jouée, avec ses moments magiques mais aussi ses défauts. C'est un bonheur immense, par exemple, d'écouter Jerry Garcia chanter parfois d'une voie eraillée, on le devine fatigué, usé même. Quel magnifique cadeau que tous ces enchaînements parfois inédits de titres qu'on connaissait déjà, mais intégrés ici à de nouveaux contextes.
J'ignore combien de temps durera ce Noël hebdomadaire. Qu'importe, il y a là de quoi se nourrir, se rassasier pour une éternité.
Pour une petite visite : http://dead.net
Commentaires
Bonjour,
Alors dépêchons-nous, c'est pas Noël tous les jours et cela risque de ne pas durer.
Bel hommage à ce grand groupe qui a marqué.
Si je devais une note avec ce titre, je parlerais sûrement de Baudelaire et Nerval qui sont à l'origine de:
la nouvelle édition de mon recueil de poèmes "Paysages" en vente sur le site d'Ambroise, une amie blogueuse:
http://www.e-monsite.com/ecritureenvrac/rubrique-1061203.html
Et mon mémoire de maîtrise sur "Le paysage dans les oeuvres poétiques de Baudelaire et Nerval" est toujours en vente chez Lulu:
http://stores.lulu.com/store.php?fAcctID=617288
BON WE A TOUS