Cordes et âmes...
Je ne tricherai pas : ce texte, publié dans le cadre de la production trimestrielle du Z Band, n'est pas inédit. Je l'avais écrit à l'automne dernier sur mon blog (voir ici l'autre version), sans savoir que son sujet serait celui de notre rédaction collective du printemps 2009. Deux solutions s'imposaient à moi : passer la main, pour une fois, ou refiler le truc, mine de rien, en jouant au type qui a encore pondu un texte interminable avec plein de phrases longues, de tirets et de points virgules (car contrairement aux apparences, le Maître Chronique, le vrai, le seul, celui des digressions à connotation proustique, est vivant, plus que jamais. Il a juste décidé d'appliquer une politique de parcimonie contrôlée dans la publication de ses notes à tiroirs. Rigueur oblige). Mais en réalité, je suis un type honnête, alors je confesse ma temporaire paresse qui me pousse à un lâche copier / coller. Quoique...
MusiChronique
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John Remembered
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Ah, Mingus !
Tous sur Mingus !
30 ans après sa mort, 50 ans après la parution d’un disque que beaucoup considèrent comme le meilleur passeport pour franchir les frontières de son œuvre, Charles Mingus continue de nous livrer ce qui est l’essence même de toute création artistique : l’âme. Regards croisés par une bonne dizaine d’amis distants autour de la musique du contrebassiste…
Voilà qui m’apprendra à creuser trop profondément certains sillons et à me laisser goulûment engloutir dans les univers infinis d’un quarteron de musiciens, devenus des compagnons de vie à force d’abuser de leur fréquentation. -
L'étonnant monsieur Albertucci
Il faut être un peu gonflé pour enregistrer un disque de piano solo, qui n’est selon son compositeur, ni du jazz, ni de la musique classique ou contemporaine. Un disque comme surgi de nulle part, en réalité l’expression d’une personnalité attachante ayant accepté de laisser le heureux hasard guider ses idées et ses doigts sur le clavier, non sans avoir accompli au préalable un long cheminement.
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Un Z qui veut dire Bojan
Cette histoire remonte au jour précis du printemps 1993 : le 21 mars de cette année-là en effet, mû (c’était une habitude chez moi avant que je ne devienne un quinquagénaire imprégné de toute la sagesse de l’expérience) par l’irrépressible besoin d’acquérir un disque nouveau et fort attendu dans les plus brefs délais, je m’étais précipité chez mon disquaire (déjà, à l’époque, une grande surface autoproclamée agitatrice culturelle, le seul vrai disquaire local ayant renoncé à son rayon jazz, une amputation qui préfigurait l’arrêt définitif de la vente de disques voici peu de temps) pour acheter An Indian’s Week, un disque que l’Azur Quintet, la nouvelle formation d’Henri Texier, venait de publier.
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Histoires de disques, disques d'histoires
Je consacre une petite partie de mon temps libre à mettre un peu d’ordre dans ma discothèque, disques compacts, vinyles, enregistrements achetés sur Internet, soit une vaste entreprise dont j’ignore si elle pourra, contrairement à moi, bipède à la durée de vie intrinsèquement limitée, connaître un jour un terme et dont je ne suis pas tout à fait certain de bien comprendre les tenants et les aboutissants...
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Le violoncelle de l'âme
Cet homme-là n’est décidément pas un musicien comme les autres. Non content d’être un instrumentiste hors pair dont témoigne son parcours brillant, il est un interprète habité dont la passion pour la musique est des plus communicatives. Quelques lignes consacrées au violoncelliste Xavier Gagnepain et à un disque hautement recommandable, «L’œuvre pour violoncelle et piano» de Gabriel Fauré.
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My favorite things
Ma première galette…
Ou comment, après pas mal d’années durant lesquelles j’avais reporté l’achat de ce qui fut en réalité mon premier vrai disque de jazz, je suis entré alors dans un univers qui reste, aujourd’hui encore, la source de toutes les émotions.
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Mortelle plongée
La nouvelle est tombée dimanche soir, brutalement : Esbjörn Svensson est mort lors d’un accident de plongée. Il n’avait même pas 44 ans…
La renommée mondiale de ce pianiste suédois n’avait fait que grandir au cours des quinze dernières années, et l’homme avait trouvé un véritable accomplissement au sein de son trio E.S.T., dont les concerts comme les disques étaient autant d’événements. Cette disparition est certainement l’une des pertes les plus cruelles pour l’univers de la musique, et nous n’avons pas fini, loin s’en faut, de ressentir l’absence d’un grand monsieur qui avait su réunir des publics a priori incompatibles et creuser un sillon singulier, aux frontières du jazz et d’une certaine «pop music» ouverte aux courants les plus contemporains et n’hésitant pas à recourir au besoin à la technologie. Il y aura aussi ce sentiment d’une vie trop courte, d’une œuvre inachevée… -
Le travailleur des équivalences
Un mois après la publication de l'interview d'Hervé Aknin, le deuxième "petit nouveau" de Magma, Bruno Ruder, a bien voulu répondre à mes questions. Une occasion privilégiée de découvrir un personnage dont la personnalité musicale nous laisse deviner pour les temps à venir une collaboration fructueuse avec le groupe, qui fêtera en 2009 ses quarante ans ! Et un grand merci à Bruno pour le temps consacré à me renvoyer une copie dont la lecture devrait retenir votre attention.
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Longueurs pas monotones
Donner du temps au temps… Prendre son temps… Le temps de respirer… Contempler, écouter, attendre… Notre époque accélère, on passe d’un continent à l’autre en quelques heures, on veut manger des fraises au mois de décembre. Il n’est plus temps de penser, il faut passer à autre chose, ne pas s’arrêter. On prend, on jette. Pour être de son temps…