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Z'ont peur des mots ?


La télévision est parfois un bon somnifère, elle nous propose également, de temps à autre, de réfléchir. Pas trop, hein ? Faut que nos cerveaux soient disponibles, je vous le rappelle ! Hier soir, un petit zapping m'a fait tomber sur un débat sur le thème du référendum (oui, je sais, j'en parle souvent) dans le cadre de l'émission "N'ayons pas peur des mots" sur i-Télévision. Autour de l'animateur, un politique pro-non (Mélenchon), un publicitaire (??? cherchez l'erreur) pro-oui et deux journalistes, chacun retranché dans son propre camp.
Je ne dis pas que ces 20 minutes étaient inintéressantes, bien loin de là, les échanges étaient vifs, il y avait même de l'humour mais... qu'ils soient pro ou anti constitution, nos débatteurs ne nous ont pas délivré un seul vrai argument justifiant leur position. Ils sont OUI, ils sont NON, mais j'avoue que je ne sais toujours pas bien pourquoi. Ah si, ils sont tous d'accord pour dire que le texte de cette désormais célèbre consititution est bien trop dense pour qu'on puisse imaginer que les électeurs le liront avant d'entrer dans les bureaux de vote.
Heureusement il y a Chirac !!! Ce soir, flanqué de l'intelligentsia parisienne (Patrick Poivre d'Arvor, Marc-Olivier Fogiel, Jean-Luc Delarue), je sens qu'il va nous convaincre, qu'il obéira au doigt et à l'oeil aux instructions données par sa fine stratège de fille !!! De toutes façons, je ne regarderai pas ce programme, car j'ai mieux à faire (eh oui, la vie associative a ses petites contraintes, pendant que le Président essaie péniblement de nous faire croire qu'il parle le jeune, nous, on bosse...).
Et ça me fait penser à une image vue récemment l'autre jour aux informations (quand je dis récemment, c'était peut-être au mois de janvier) ! Jacques Chirac serrant chaleureusement la main de Silvio Berlusconi... Et là, je me disais : "Qu'ils sont beaux nos dirigeants, comme l'Europe donne une belle image d'elle-même avec ces deux grands visionnaires !".
Mais je voterai quand même oui le 29 mai, parce que je ne veux pas confondre mon rejet de l'actuel gouvernement avec mon besoin de me sentir membre d'une communauté qui dépasse de très loin la médiocrité raffarinienne. Et la meilleure preuve que je ne suis pas rancunier, c'est que dans moins de deux semaines, je serai quelque part, en Toscane, et j'oublierai même qui est le Président du Conseil italien. Ce qui ne sera pas un mince effort et témoignera de ma sympathie pour un peuple avec lequel je partage 6,25% de mon sang !

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