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Changement


Exceptionnellement, j'irai puiser l'inspiration de cette note chez un journaliste dont j'apprécie beaucoup l'humour, Hervé Le Tellier, du Monde.
Et comme lui, je tiens à vous faire savoir que j'ai décidé, à partir d'aujourd'hui, de donner une nouvelle impulsion à mon blog. Et je tiens également à rassurer, car je sens pointer chez vous un début d'inquiétude : vous ne constaterez aucune différence notable !

Commentaires

  • Changement ?! Tiens, changement! Cela me rappelle un slogan de 1981 et ma nouvelle URL.
    Sinon, juste un petit post pour vous avertir que vous allez recevoir un courrier de Champagne avec les mots d'un Grand (pas moi donc...-;)), qui seront comme mon cadeau de remerciement pour le monument. Je l'écoute, peu à peu, notamment lors des heures lucioles. J'ai appris beaucoup déjà, ne serait-ce que l'importance de la batterie dans un morceau de jazz. Un dialogue tout en souffle éolien et en percussions, voilà une définition du jazz auquelle je n'aurai pas pensé sans vous. Merci pour cette pédagogie musicale...

  • De rien, de rien ! Mais il est vrai, pour ce qui concerne le quartet de John Coltrane, qu'un équilibre magique s'était installé entre les fulgurances du saxophoniste et celle d'Elvin Jones à la batterie. Et dans ce carré magique, le piano de McCoy Tyner et la contrebasse de Jimmy Garrison fournissait un contrepoint tout aussi ébouriffant (ah, la main gauche de McCoy !!!).
    Ce qu'il faut savoir aussi, c'est qu'après "Meditations", donc après la fin novembre 1965, le quartet a explosé après que Coltrane ait régulièrement ajouté à sa formation un second batteur (Rashied Ali) et un autre saxophoniste (Pharoah Sanders). Une autre formation allait naître, qui ne s'éteindra qu'avec la mort de Coltrane le 17 juillet 1967. Outre ce dernier, le quartet se composait d'Alice Coltrane au piano, Jimmy Garrison à la contrebasse et Rashied Ali à la batterie. 18 mois d'une musique beaucoup plus déstructurée (cf. le quadruple CD "Live in Japan" durant l'été 1966 ou le dernier enregistrement public de Coltrane au Centre Olatunji au printemps 1967. Sans oublier une perle : "Stellar regions", enregistrée en studio en mars 1967. Et l'on dit qu'il reste des enregistrements inédits... attendons !

  • Questions existentielles?

    En vrac, pardonnez-moi!
    - "musique déstructurée"? Comme la musique dodécaphonique, ce genre de choses ou des prodromes de ce que jouera Miles ( comme electric sessions?) et après lui les tenants de l'acid jazz?! Ce genre de désagrégation du jazz classique ou autre chose?
    - Live in Japan. Cela me rappelle un cd de Petrucciani, que M. Monstrueux n'aime pas beaucoup, ni en tant que musicien, ni en tant que connaisseur de jazz. Va falloir que je lui redemande un jour. Le titre petruccien était donc un hommage à Coltrane?
    - Par rapport au monument, les enregistrements chez Atlantic, c'est bien avant? Et il y a des morceaux échappés de Love Suprême dans le cd monumental? Le 20 de la première plage, par exemple... Avec cet ostinato verbal, "love suprême", qui donne comme un contrepoint au saxophone, ou est-ce un hasard?
    - Bref que des questions de profane... Le courrier part cet après-midi sans faute, juré, promis, craché!! Euh! désolé!!

  • Musique déstructurée ? Je voulais dire par là qu'à certains moments, la "mélodie" s'efface pour laisser la place à ce que d'autres appellent un "cri", une recherche vers une sorte d'absolu (d'essence quasi-religieuse chez Coltrane) guidé par une urgence intérieure (peut-être parce que Coltrane se savait condamné et avait compris que son temps était compté ?).
    - Atlantic ? Oui, c'est avant, de la fin de l'année 1958 à la fin de l'année 60. Tout cela est dans le coffret "The Heavyweight Champion". Après, Coltrane a signé chez Impulse.
    - Sans oublier, entre 1956 et 1958, d'incroyables sesssions chez Prestige (coffret de 16 CD), tous les disques enregistrés avec Miles de 1955 à 1961, chez Prestige puis chez Columbia... ainsi que d'autres collaborations, notamment avec Thelonius Monk en 1957, ainsi que "Blue Train" chez Blue Note.
    - Pour Love Supreme, je ne suis pas certain d'avoir compris la question mais le disque tout entier (plus quelques bonus enregistrés le même jour et le lendemain) se trouvent dans les Sessions des 9 et 10 décembre 1964. L'ostinato verbal en fait partie, évidemment (qui sera repris tel quel en 1990 par Christian Vander avec Offering ("Another Day").
    - Je ne pense pas que le live in Japan de Petrucciani soit un hommage à Coltrane, il est vrai que les musiciens de jazz ayant enregistré là-bas sont légion.
    Et pour finir : aucune raison d'être désolé !!!

  • Le courrier est parti, le timbre est quelconque, l'enveloppe aussi, mais les mots dedans ne le sont pas... Il faut juste savoir qu'ils se sont échappés d'une anthologie forgée par John Harvey, mêlant roman noir et musique... J

    Merci des réponses qui m'éclairent un peu et qui m'aident à dresser la trajectoire de Coltrane. Tout était décousu jusqu'ici. C'est étonnant de se dire que tant de jazzmen ( Bird, Coltrane... ) ont imprimé, à un moment, dans leurs oeuvres, cette quête de la finitude. Je n'y connais absolument rien, mais on dirait que les grands (j'ai pas d'autres mots pour les désigner) ont voulu à chaque fois changer de paradigme et achever un cycle qu'ils avaient eux-même forgés. Comme si avec leurs vies devait s'arrêter leurs sons à eux, comme si le jazz était un perpétuel recommencement. Ce n'est pas très clair, hein?! En tout cas, cela me fait penser aux mots envoyés, aux mots envolés...

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