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Carnet Rose

Oh, je vous vois venir... Constatant la modification apportée au sous-titre de mon blog et l'apparition d'une phrase sentant bon l'autosatisfaction – Les parenthèses digressives de Maître Chronique – vous êtes déjà gagnés par la certitude que mes chevilles ont enflé, ou que, comme l'aurait dit mon grand-père dans ce langage fleuri qui parfois le submergeait, « je ne me sens plus pisser ». Maître Chronique... pourquoi pas « Chevalier de l'écrit », « Prince des Paragraphes » ou bien encore « Seigneur des Annotations », pendant que j'y suis ? C'est bien ce que vous pensez, n'est-ce pas ? Rassurez-vous, amis lecteurs, je ne fais qu'appliquer la vérité glaciale émise par un logiciel de reconnaissance vocale... Et je m'en vais vous expliquer d'où me vient ce nouveau titre de noblesse qui va, c'est un scoop, prendre la succession du désormais célèbre Y a K.A.

Avant de commencer mon explication, je me dois de répondre aux nombreux courriers de mes milliers de lecteurs – qui me pardonneront de ne pas leur répondre individuellement, j'en suis certain, mais comment trouver le temps d'écrire à chacun ? – qui m'ont demandé de leur expliquer l'origine de mon nom : Y a K.A. La raison en est des plus simples : à l'automne 2004, le groupe Magma publiait pour la première fois depuis 20 ans un disque enregistré en studio appelé « Köhntarkösz Anteria » ou, plus simplement « K.A ». En tant que webmestre d'un site consacré à la planète Kobaïa, j'avais, comme beaucoup d'autres, pour mission de colporter la bonne nouvelle : Y a K.A ! Y a K.A ! Une invitation à l'achat et à la découverte de cette si belle musique, pas vraiment nouvelle toutefois puisque cette oeuvre fut en réalité composée en 1973 mais jamais enregistrée pour des raisons qu'il serait trop long d'expliquer ici. L'événement était là cependant ! Nous tenions là le premier disque studio de Magma depuis le très beau « Merci » en 1985 ! Il fallait bien l'annoncer et, à force d'incantations, cet appel m'est resté collé à l'identité pour de longs mois. Or nous sommes en février 2006, « K.A » est maintenant loin derrière nous et, en attendant son successeur « Emëhntëht-Rê », que l'on espère en 2007, il me faut désormais me réfugier sous une autre appellation. Partant de l'idée que « Y aura E.R » sonne plutôt mal, j'ai commencé mes recherches et j'ai failli adopter celle qu'a récemment inventée pour moi mon frère : Flying Stimulo Brother. Les initiés mélomanes comprendront l'allusion... Mais quelque chose me gêne dans ce nouveau nom : il est anglo-saxon ! Je n'ai rien contre la langue anglaise, loin s'en faut mais tout de même, tels les poulets de Bresse, confinons-nous en un espace protégé qui s'appelle France et optons pour un titre qui fleure bon notre terroir. Encore faut-il le trouver... Mais grâce à celui dont je vous fais partager les stimulantes aventures, mon Docteur D., la dénomination « Maître Chronique » m'est comme tombée du ciel. Laissez-moi vous expliquer, brièvement, comme d'habitude !

J'ai compris maintenant que je suis pour le Docteur D. un vrai sujet d'études et qu'en m'implantant un pace maker de dernière génération, « intelligent » pour reprendre ses propres termes, il avait trouvé en moi le patient idéal, très atypique par comparaison avec sa clientèle habituelle, fort âgée et peu encline à lui fournir un compte-rendu détaillé de tous les symptômes observés à des fins d'études. Il est vrai que lorsque l'on a 90 ans, il est peu probable que les rafales de questions précises posées par le cardiologue trouvent souvent une réponse appropriée. Or, je suis un gamin, j'ai 48 ans, une espérance de vie de plusieurs pace maker devant moi, je suis donc à moi tout seul une inépuisable source d'informations. Ce que je vous explique est si vrai que mon cher Docteur D. m'a envoyé hier la première mouture d'un article consacré à mon cas et qui sera publié dans la revue spécialisée au nom très évocateur : « Stimucoeur ». La lecture de ces pages, écrites dans un style alerte malgré le nombre de détails techniques qui les parsèment, m'a notamment permis d'apprendre que je souffrais à l'origine d'une dysfonction sinusale avec insuffisance chronotrope sévère ! Vous m'en direz tant ! Depuis que je le sais, je me sens mieux. Mais je digresse, une fois encore. Or donc, j'étais ce matin une fois de plus à la clinique pour un énième réglage de ce miraculeux stimulateur, après avoir constaté que malgré la désactivation de tous les tests d'impédance deux jours plus tôt (c'est une façon de rendre le stimulateur plus bête qu'il n'est, comme dirait le Docteur D.), l'appareil avait une fois encore fait des siennes et s'était mis à tester comme un malade à 2h23 : 95 coups portés de l'intérieur et un réveil assuré en une fraction de seconde. Il m'avait déjà fait un gros clin d'oeil trois heures plus tôt en cognant 14 fois, une façon de me dire : « Tu vas voir mon gars, je vais bien m'amuser, je suis moins con que vous ne voulez l'admettre ».
Ce matin donc, alors que le docteur D. m'avait relié à sa batterie bariolée de câbles électriques non sans avoir demandé à madame Y a K.A (qui ne savait pas qu'elle allait bientôt changer de nom et s'appeler très vite Madame Maître Chronique) de jouer les opératrices assistantes en lui confiant le soin d'appuyer sur un bouton vert puis un bouton rouge, nous évoquâmes cet article dont j'étais le héros (un peu involontaire quand même, hein ?) et qui n'en était qu'à sa version provisoire (au fait, on y verra ma belle radio, celle que je vous ai montrée avant-hier). Le docteur D. m'expliqua alors qu'il utilisait pour gagner du temps un logiciel de reconnaissance vocale et que, par conséquent, il lui suffisait de dicter nonchalamment à la machine un texte qui passait, miraculeusement, du stade oral au stade écrit... avec quelques surprises néanmoins ! Evidemment, on se doutera bien que les noms propres posent dans ce genre de situation quelques problèmes au logiciel qui va, très vite, s'égarer dans le monde merveilleux des propositions un peu absurdes. Ainsi en va-t-il de Medtronic, la marque de mon pace maker ! Mais oui, vous avez compris ! Quand le docteur D. dicte le mot « Medtronic » à son ordinateur, le logiciel s'obstine à écrire « Maître Chronique » ! Bingo ! Tope-là ! Adjugé ! Vendu ! C'est pour moi !
Comment ne pas voir l'évidence ? Comment ne pas être frappé par l'intelligence de ce programme informatique qui, comme par magie, venait de relier mon cas médical rarissime et riche en surprises  avec l'écriture de ce blog ? Le doute n'était plus permis, j'allais devenir instantanément pour la blogosphère internationale celui qui, désormais, s'appelle : Maître Chronique ! Il ne faut jamais refuser les signes que la providence vous envoie.
Bon ben, voilà, vous savez tout ! Vous voyez bien que j'ai fait court pour une fois.

Commentaires

  • Ce nom me fait penser à Jean de La Fontaine:

    Maître Chronique par son blog inspiré
    Nous tint à peu près ce langage...

    A toi d'inventer la suite, le Maître Chronique, c'est toi.

    Ce nom me fait également penser à Alphonse Daudet:
    Le secret de Maître Chronique.

    Vraiment bien choisi, ce nom.

  • Moi je sens que je vais bientôt m'appeler "Maître les pieds dans le plat"...
    C'est absurde, voire loup-phoque?
    Il ne faut pas m'en vouloir, l'esprit de Pierre Dac vit là où je demeure...
    "Vienne la nuit, sonnne l'heure
    Les jours s'en vont, je demeure" (mais ça n'a rien à voir!)
    Et je rappelle que la pharmavie Lopez est de garde à Santiago du Chili ce weekend!!!

  • Rectification, c'est la pharmacie (et non pharmavie) Gomez (et non Lopez) qui est de garde!!!

  • @Gwenola : va falloir que j'assure, c'est bien ça ? Merci pour les encouragements !

    @Briscard Mesquin : va falloir te remettre au sport parce que là... j'ai l'impression que le vin jaune du Jura laisse des traces !

  • Non, ô Maître Chronique, cela n'a rien à voir avec le vin jaune. Je n'ai bu que du vin rouge du Jura pendant mon séjour (et un peu de Beaujolais blanc avec la raclette). Je cite simplement les petites annonces de "L'os à moëlle" journal absurde et loufoque du Châlonnais Pierre Dac... Mais tu es trop jeune pour avoir connu, c'était bien longtemps même avant "Signé Furax" ou "Du côté d'ailleurs et réciproquement"!

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