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Retour à la vie normale...

Toute bonne chose ayant une fin, me voici de retour au travail. Rien n'a changé depuis mon absence, les mêmes personnes au même endroit, la même drôle d'ambiance, il flotte ici comme un air un peu désabusé. Mes collègues se répartissent toujours en deux catégories : les gentils et les pas gentils. Les premiers, tout de même, m'ont demandé si j'allais mieux, si j'avais enfin pu obtenir les bons réglages pour mon pace maker. J'ai eu l'impression d'exister pour eux, c'est agréable. Les seconds (minoritaires, je tiens à le préciser) se sont contentés au mieux de me dire bonjour. Pour eux, c'est exactement comme si j'étais encore là vendredi, comme si je revenais de week-end. Je suis un meuble, probablement. Ceux-là, finalement, je les emmerde, voilà ce que j'appelle une bonne résolution de rentrée. Après tout, c'est un peu comme une rentrée pour moi. C'est vrai qu'il est extrêmement difficile de se remettre au travail, dans le bon rythme, je dois prendre le temps de réfléchir et de faire le point sur mes dossiers en cours. Mais où en étais-je donc ? Tiens, pourquoi avais-je écrit cela sur ce bout de papier ? Ah, et puis quelqu'un est venu fouiner dans les documents rangés sur mon bureau, et ça... j'aime pas du tout. Nom d'un chien... je ne pige plus rien à cette requête sous Access... Il faut que je note noir sur blanc tout ce que j'ai à faire pour les trois prochains mois, que je me fixe des dates et que je commence dans le bon ordre. Bon, ben... je vais commencer par trier mes papiers, enfin, quand je dis trier, je vais en jeter les trois quarts, comme d'habitude... J'ai soif... Hop ! Direction la fontaine à eau, je remplis une petite bouteille que je vais boire en deux ou trois gorgées seulement. Jusqu'à la suivante. J'ai toujours soif ici.
Et puis j'ai encore un peu la tête à mes trois journées parisiennes, à ce temps un peu trop froid pour déambuler comme je l'aurais souhaité, à observer les façades, à deviner les intérieurs, à inventer des histoires. A cette promenade réfrigérante sur l'allée des Cygnes, au milieu de la Seine, entre le Pont Mirabeau et le Pont Bir-Hakeim.
Je suis toujours sous le charme de « Mademoiselle Julie », très belle pièce de Strindberg interprété avec un incroyable talent par Emilie Dequenne, Bruno Wolkowitch et Christine Citti. Trois acteurs dont l'engagement physique est absolument étourdissant. Depuis le quatrième rang où nous étions installés, nous avons ressenti la puissance de leur jeu, ce combat qu'ils menaient et qui prenait à la gorge jusqu'au dernier mot. Aujourd'hui encore, j'ai du mal à en parler tellement c'était intense, très pur. Si vous pouvez, allez vite voir cette pièce magnifique.
Je pense aussi à Alain Souchon, un type que j'aime bien (oui, je sais, ça peut en surprendre certains...) parce qu'il fait partie de cette poignée de chanteurs qui ont réussi à s'inventer un univers qui n'appartient qu'à eux. Souchon, c'est quelqu'un qui possède son langage, et dont la vision du monde est beaucoup moins légère que ne peuvent le laisser supposer ses déhanchements innocents et ses propos badins sur la scène de l'Olympia. Il est aujourd'hui dans la situation de celui qui n'a rien à attendre de personne, qui peut prendre tout le temps qu'il souhaite pour enregistrer un nouveau disque et dont les tournées font toujours salle comble. Ma seule réserve concerne ses musiciens (parmi lesquels, forcément, figure un ancien membre de Magma. C'est incroyable le nombre d'anciens musiciens de Magma qui jouent aux côtés des chanteurs. Cette fois, c'était le bassiste Guy Delacroix) qui sont tous très talentueux, mais qui font leur boulot, sans plus. Ils accompagnent. Peut-être est-ce que l'on leur demande après tout, mais c'est bien dommage. Ah, et puis ce batteur, il faudrait qu'un jazzman lui fasse une bonne formation continue et lui apprenne à oublier de temps en temps la pédale de sa grosse caisse pour se consacrer un peu plus à sa caisse claire qu'il délaisse... c'est bête, on peut dire tellement de belles choses rien qu'avec un petit frisé sur une caisse claire... L'a dû être batteur de rock, lui... Oh, et puis le public de Souchon, il est amusant aussi, très diversifié en réalité, c'est presque comme pour Tintin, de 7 à 77 ans. Il a un point commun avec tous les publics de tous les chanteurs de France cependant : il faut qu'il tape dans ses mains – ce qui en soi n'est pas condamnable – à la première occasion, moi ça m'énerve parce que je n'ai pas payé ma place pour entendre le public et surtout, je me demande pourquoi il faut toujours que ce soit n'importe comment ! Pour finir sur le sujet, je ne peux passer sous silence cette chanteuse dont j'ai oublié le nom et qui nous a infligé quatre ou cinq chansons en première partie : un concentré exact de tout ce que je déteste en matière de chanson. D'abord, je n'aime pas qu'on se décrète drôle, surtout quand on ne l'est pas. Ensuite, moi, les textes plan plan sur deux accords de guitare, ça me crispe énormément, même avec le recours d'un petit séquenceur pour enregistrer « en direct » des boucles et les rediffuser comme son propre accompagnement. Ce genre d'effets, j'aime beaucoup quand c'est un type comme Richard Bona ou comme John McLaughlin qui s'en sert, mais là, ça faisait vraiment gadget, vous savez, le genre je viens de découvrir ce petit appareil magique, c'est géniaaal ! Oui, mais une couche de merde sur une couche de merde... comme dirait l'autre, ça reste de la merde. Déjà, la miss, elle avait commencé en se faisant passer pour une chanteuse canadienne, pour avoir du succès auprès du public. Vous voyez un peu le genre, j'avais l'impression qu'on allait nous obliger à écouter des chansons de Linda Lemay... Heureusement, ça n'a duré que vingt minutes et j'étais effondré de voir qu'en insistant un peu... elle aurait eu droit à un rappel... Non mais ça va pas la tête.
Ah oui ! La collection Duncan Phillips au Musée du Luxembourg ! Splendide ! Ce collectionneur américain, mort dans les années 60, avait amassé depuis le début du vingtième siècle un nombre de trésors absolument sublime. J'ai vu du Manet, du Cézanne, du Van Gogh, du Hopper, du Braque, du Bacon, du Kandinsky... et plein d'autres chefs d'oeuvre. Un peu plus d'une heure à s'immerger dans le génie pictural, c'est un excellent remontant, le remède est efficace, vous pouvez m'en croire. En revanche, j'ai dû batailler ferme pour contrer les attaques de plein de vieilles filles moches et armées d'un audiophone qui, sous prétexte de visite guidée par leurs écouteurs, vous marchent sur les pieds sans s'excuser. Vieille pomme !
Je me suis bien amusé aussi à déambuler parmi les pingouins du Bon Marché, tous pareils, avec leur mine blasée, leur regard condescendant et leurs mémés impolies qui vous balancent leur panier à provisions dans les genoux lorsque vous avez le malheur d'empiéter sur leur terrain de chasse, entre le rayons des fromages et celui de la charcuterie. Ils me font bien rigoler les pingouins quand ils vont acheter à prix d'or des babioles en tous genres au magasin d'à côté, le Conran Shop, comme ça, ils ne risquent pas de rencontrer les blaireaux dans mon genre qui préfèrent se les procurer ailleurs pour un prix nettement inférieur... sauf le jour où je vais y flâner pour m'amuser ! Du coup, je me dis qu'ils sont à notre époque ce qu'étaient il y a un siècle les acteurs des années dites « folles », vivant sur leur nuage, inconscients (ou aveugles) de l'état du monde... Une bien triste caste, qui se pense supérieure, probablement.
Avec madame Maître Chronique, nous nous sommes bien amusés aussi dans un grand magasin parisien dont la directrice arpentait les rayons plutôt déserts du prêt-à-porter masculin de luxe. Elle s'étonnait avec ostentation du fait que les clients étaient rares... Euh, ben moi, si elle m'avait demandé mon avis, je lui aurais volontiers donné. Parce que si elle voulait bien prendre le temps d'observer les vendeurs locaux, elle s'apercevrait vite que ces braves messieurs sont assez doués pour jouer le rôle de repoussoir. Ils arborent tous la même mine hautaine, ricanent dans le dos des clients, voire de leurs chefs, et comme dirait l'autre, ils se croient sortis de la cuisine de Jupiter. Et puis cette zone, franchement, elle est assez glaciale, esthétique austère, faussement branchée et prix façon racket. OK, je ne suis pas la cible mais n'empêche, on doit être assez nombreux dans mon genre à se contenter de passer. M'enfin, si elle veut destiner son magasin aux seuls riches américains et japonais, c'est son problème, je ne sais même pas pourquoi je vous dis tout cela.
Il y a quelques mois, je vous avais expliqué que je scrutais toujours la foule lors de mes virées parisiennes pour détecter les célébrités croisées. Cette fois, mon tableau de chasse n'est pas à la hauteur de mes espérances, bien que de qualité infiniment supérieure au précédent (Christine Deviers-Joncour pour toute récolte, c'était quand même bien maigre) : Jean-Claude Brialy, Luis Rego et Antoine Wechter. Un butin assez hétérogène, mais décevant.
J'ai profité de mon aller retour en train pour prendre un bon gros bain de musique sous mon iPod... Au menu principalement, Robert Wyatt, le grand monsieur. En solo ou avec son groupe Matching Mole. Ce musicien de génie qui en 1974 a enregistré ce que je considère comme un disque majeur de la musique du XXe siècle, « Rock Bottom »... et dont je vais vous parler dans un avenir très proche, parce que je trouve inadmissible de n'avoir pas encore consacré un vrai texte à ce monument. Et puis, en écoutant « O Caroline », mes pensées ont dérivé vers le saxophoniste Eric Barret qui en fait une reprise émouvante, l'an passé. Et dont le disque a été méchamment critiqué dans Jazzman... Alors, d'idée en idée, j'ai commencé à réfléchir à un autre texte à vous proposer. Mais j'en dis trop.
Et puis, pendant que je je m'immergeais dans la musique, j'ai continué l'exploration des aventures de l'Inspecteur Resnick dont j'ai acheté les trois volumes qui me manquaient. Mais c'est bizarre aussi, cette impression mitigée de savoir qu'on va tout connaître de l'histoire du personnage, il y a le plaisir d'arriver au bout de l'aventure et, en même temps, cette petite angoisse qui vous gagne à l'idée que bientôt, cette relation avec lui sera terminée. Après, on se sent comme vide et on a besoin de respirer avant d'attaquer un autre bouquin.
Voilà, en quelques mots, l'histoire de ma reprise d'une vie normale. Autant vous l'avouer, ma tête est encore dans les nuages.

Commentaires

  • Je découvre ton blog... wao ! Le meilleur que j'ai eu à lire jusque maintenant.

    On more please, one more !

  • Tiens, moi j'ai prévu Souchon le 6 avril à Epernay... En attendant, ce sera Stivell à Reims vendredi prochain... (Mais je vais manquer John Mayall et Robert Plant qui passent dans les prochains jours). Et pour rester avec les jeunes espoirs, j'écoute le dernier Van Morrison "Pay the devil", un album country avec plein de pedal steel guitar...
    Mon dernier concert à Paris, c'était I Muvrini à Bercy (déjà vu salle Poirel)... j'en redemande!!!

  • @Lucie Ferraille : oops ! Quel compliment ! Vraiment, ça me touche énormément... Merci !
    @ Quiet Man : tu sais quoi ? Moi, ça va bientôt faire 9 mois que je n'ai pas vu mon fiston sur scène et ça commence à me démanger ! Il va peut-être me falloir attendre le 20 juillet pour un concert à Trèves. Tu viens avec nous ?

  • Ach! Trier! Schöne petite ville avec sa Porta Nigra et sa Solomonstrasse... Mais ça remonte à loin, maintenant, tout cela... Alors, pourquoi pas un pélerinage, en civil, bien sûr!

  • D'accord avec toi pour "Rock Bottom" (et pour l'article) que j'ai acquis il y a plus de 30 ans, en plein dans ma période Crosby, Stills, Nash & Young (surtout Young)... Et j'avais eu la chance de voir Soft Machine en janvier 1971 (à l'époque de "Déjà vu") à Nancy avec un batteur exceptionnel... "Moon in June", quel chef d'oeuvre! Et le bon Robert est sur le nouveau David Gilmour avec... Crosby & Nash!!! La musique est vraiment un grand cercle...

  • C'est amusant car hier soir, en regardant 5 minutes une séquence d'infos musicales sur iTélé, j'ai vu justement qu'il était question de ce nouveau disque de David Gilmour où officient deux super choristes nommés Crosby & Nash ! Je pense que je vais me procurer cette galette, car il me semble avoir perçu aussi un son de guitare qui me rappelle la belle époque de Pink Floyd. Nostalgie, nostalgie...
    Et pour le pélerinage, pas de problème, nous pourrons même embarquer dans la navette spatiale que nous venons d'acheter...

  • Je suis bien contente que Maître Chronique soit de retour. Je crois que je vais lire les aventures de l'inspecteur Resnick, vu que j'aime bien les romans policiers.

    Pour l'escapade à Paris, vous avez bien de la chance: Mademoiselle Julie, Souchon, Duncan Phillips. Quel beau programme!

    Je ne suis pas tout à fait d'accord sur tout ce que je viens de lire. La chanteuse qui faisait la première partie d'Alain Souchon s'appelle Anaïs. Je l'ai découverte en même temps que toi, samedi soir. Elle est passée aux victoires de la musique, après avoir chanté avant Souchon. Personnellement, je l'ai trouvée très drôle dans son imitation de chanteur écossais (cela m'a rappelé le festival interceltique), puis dans son rôle de gamine de 17 ans (mon coeur, mon amour!, c'est tout à fait ma baby-sitter).
    Je crois que je suis plus sensible au texte d'une chanson qu'à sa musique. C'est sans doute pour cela que j'écoute plutôt de la chanson française: je comprends les paroles. J'aime Linda Lemay parce que les paroles des chansons me touchent, me dérangent même, parfois m'énervent mais ne me laisse jamais indifférente. C'est aussi pour cela que j'aime Aznavour et Brassens.

    Je crois que tout cela est très féminin. La langue maternelle est transmise, pour beaucoup grâce à des chansons et souvent dans les moments les plus affectifs et les plus intimes, lors de tête à tête mère-enfant. Toutes ces chansons que tu détesterais a priori, les enfants les adorent, elles sont éternelles. J'ai été très surprise, l'autre jour, quand ma fille de 3 ans a déniché une vieille cassette d'Isabelle Aubret dont j'avais oublié jusqu'à l'existence, dans le fond d'un tiroir. Et la voilà qui danse et qui chante au son de ces refrains qui vous rentrent dans la tête et qui ne vous quittent plus de la journée. "C'est les rêves, c'est les rêves qui font grandir les enfants...", chante-t-elle. le petit de 13 mois bat la mesure en tapant des mains, d'un air ravi. N°2, bientôt 10 ans, rapplique et se met à faire la ronde avec la petite, en chantant lui aussi. "Ma mère m'avait dit: prends ton panier, prends ton panier d'osier..." L'aîné, je l'ai entendu plus tard chanter les chansons dans sa chambre. Les copains ne sont pas là pour se moquer. Et moi, simple mère de famille, l'émotion me submerge.
    Tous les soirs, je chante des chansons à ma fille, les chansons que ma mère m'apprenait et que ma fille chantera à ses enfants, je l'espère. Il pleut bergère, auprès de ma blonde, en passant par la Lorraine, une souris verte, le bon roi Dagobert... et des dizaines d'autres. Et tous mes enfants écoutent, petits et grands.

    Linda Lemay, Pierre Perret, tant d'autres, et maintenant Anaïs, c'est mon petit monde d'adulte qui se rappelle qu'elle aime bien qu'on lui raconte des histoires. J'aime ces petites histoires en chansons qui me font rire ou pleurer et qui rendent ma journée plus légère pendant que j'ai les mains dans le linge ou la vaisselle.

  • @ Gwenola : voilà une cause très bien défendue ma foi ! Et tu as parfaitement le droit et raison de ne pas être d'accord. Le but d'un blog n'est-il pas, justement, de susciter des échanges ? Mais c'est vrai que je n'apprécie que très modérément le mariage de l'humour et de la musique, probablement parce que la musique appartient pour moi à quelque chose qui s'apparente au sacré, c'est tellement au-dessus. C'est aussi la raison pour laquelle les chanteurs que je préfère sont aussi ceux dont les mots sont musique, comme c'était le cas avec Claude Nougaro, et dont le tissu musical est cohérent (quelqu'un comme Gérard Manset, par exemple).
    En tous cas, je te remercie infiniment d'avoir pris le temps ce long et bien beau commentaire. Tu sais que tu es la bienvenue ici !!!

  • J'ai aussi aperçu Anaïs samedi à la TV, j'avoue que, moi non plus, je n'ai pas accroché au mélange des genres. En revanche, j'ai été étonné favorablement par la dénommée Camille qui, une fois que l'on est entré dans son univers, fait quelque chose de très original. Il y a notamment, avec son petit groupe, un jeu de "mouth percussion" assez bluffant. Et puis, comme aurait pu dire Voltaire "Je n'aime pas ce que vous écoutez, mais je me battrai pour que vous puissiez l'écouter"!
    Quant à David Gilmour ("On an island" sorti le jour des 60 ans du monsieur), son disque est très proche des derniers Pink Floyd, très calme et reposant. Beau mais un peu trop lisse sans doute. L'emballage (livre-disque) fait que c'est malgré tout un bel objet.

  • @ Quiet Man : rien à ajouter à ton propos, je suis d'accord avec tout ! Y compris en ce qui concerne Camille, qui ne manque pas de talent ! Et que le disque de David Gilmour soit calme et reposant n'est pas forcément pour me déplaire. Il y a de la place pour tout le monde ici...

  • Chanson française : le prénom de Raphael.

    Bon : comme il est beau qu'il a beaucoup de succes et, surtout, qu'il a connu la reconnaissance de ses pairs last saturday que, je suis sur vous le deteste(vous, presque vous tous)

    Perso j'aime bien : physique androgyne, voix improbable, une sorte de romantisme ethéré et fuyant, des arrangements ligne claire etc ... j'ai du mal a voir ce qu'on peut OBJECTIVEMENT (i.e sur la seule foi de ces chansons) lui reprocher.

    Quand je vois que son album a vendu 900,000 exemplaires je me dis que finalement, si les francais écoutent et achetent très souvent de la merde c'est en tres grande partie en raison de l'effroyable cynisme de l'industrie.

    J'étais aussi contente pour la fantasque (comme dirait lemonde.fr) camille.

    Okay c'est pas encore Artic Monkeys mais ça fait un peu d'air frais.

    (terrible ce blog.. )

  • ps :

    Ce qui est vraiment génant et que je ressens comme une grande confusion, c'est comment en France l'espace culturel est pollué par des enjeux politiques forcement belliqueux. C'est juste uncool d'avoir à se battre en permanence. Toute cette energie dilapidée, inutilement, les français feraient mieux d'aller defiler contre le CPE..

    Il y a plein de choses énervantes avec les victoires de la musique, notamment cette impression qu'on nous impose une vision du mainstream qui doit être.

    Mais, mais, mais, le niveau a considérablement monté :

    - amel bent est une grande voix soul
    - j'ai été soufflée par la prestation d'Anaïs
    - camille.. énervante et douée
    - le duo cali/thiéfaine tuait sa race
    - katerine a produit un authentique moment de rock n'roll
    - raphael n'a pas la voix de son physique ce qui introduit un trouble..

    Bref si ces victoires de la musique là sont bien représentatives de la variété française actuelle, son vernis de ringardise a été sérieusement décapé.

    Et dire que j'ai fais toutes mes classes musicales dans les 70'.. Comme quoi, ça doit être l'expatriation de quelques années hors frontières qui renforce ma coolitude ici-bas.

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