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  • Très abattu...

    Mon jardinier paysagiste est venu. J’attends son devis, je devrais plutôt dire ses devis car au vu de l’ampleur de la tâche qui reste à accomplir pour faire de mon jardinet un lieu convivial et un minimum ensoleillé, nous dépasserons de très loin la simple opération de rafraîchissement. Il va falloir non seulement élaguer, mais couper une bonne partie des arbres. Le verdict du professionnel est tombé tel le couperet fatidique : au diable ces saloperies de charmilles qui mangent toute la lumière, dehors ce vilain sureau qui me ramène des hordes de bestioles inutiles, gare à toi bouleau pleureur, tu ne vas pas pleurer longtemps, tu peux me croire. Quant aux lauriers qui prolifèrent au point de transformer ces pauvres petits 100 mètres carrés en une tonnelle humide et ombragée, je ne leur pronostique qu’une durée de vie très courte. Je n’ose même pas penser à cet érable géant dont il va falloir limiter considérablement les ambitions. Et puis, j’envisage carrément de faire réaliser une vraie terrasse, de bonne surface, histoire de ne pas m’encombrer de ces menus travaux et récurrents telle que la tonte d’une pelouse parfaitement inutile. Pas envie de devenir l’emmerdeur qui, pile poil au moment où vous souhaitez goûter un moment de tranquillité, vous assène le bruit du moteur de sa tondeuse jusqu’à ce que, dépité, vous pliiez bagage et retourniez en vos appartements. Vous n’avez jamais remarqué, vous ? Faut toujours qu’il y ait un con qui soit pris du besoin impérieux de sonoriser votre environnement alors même que vous n’aspirez qu’au grand calme. Un peu comme les mecs qui écoutent des trucs merdiques à fond dans leur bagnole customisée : y font toujours ça la fenêtre ouverte, comme s'ils voulaient être bien certains qu'on ait compris qu'ils ont des goûts de chiotte. Donc, la pelouse, c’est pas pour moi. Que les choses soient bien claires entre nous...

    D’ailleurs, je n’ai pas attendu bien longtemps avant de me mettre au travail, mais en silence moi, môssieu. Car quand je m’active, c’est avec doigté et délicatesse, je suis un méticuleux du nettoyage. Oui, parce que mon paysagiste jardineur ne pourra pas intervenir avant l’automne. Je ne sais même plus pour quelle raison. Trop de boulot ? Pas la bonne période ? Ou les deux ? D’ici là, vais-je devoir contempler le spectacle de la nature en folie depuis la fenêtre de ma cuisine, n’osant pas mettre un pied sur ce sol hostile ? PAS QUESTION !

    Donc, hier, profitant du seul rayon de soleil de la journée – durée approximative : une minute et trente secondes – en ce beau printemps lorrain, à inscrire très probablement dans un futur livre des records de la météorologie, j’avais décidé de déguster un bon café en extérieur. Plateau au bout du bras, puis posé sur le muret humide, je pestais tout en sirotant mon breuvage contre cette végétation luxuriante, fruit de la négligence d’un ancien propriétaire qui, semble-t-il, n’avait jamais posé les pieds en ce lieu si particulier, ainsi que de conditions météorologiques favorables à la pousse ultrarapide de tous mes hôtes sur troncs. De l’ombre, de l’ombre, de l’ombre, rien que de l’ombre. Non, les choses ne pouvaient plus durer ainsi.

    Ni une ni deux, je filai à toute allure dans mon garage pour rapporter une échelle, puis dans le cellier pour y attraper la scie à bois prêtée par mon voisin – tiens, faites-moi penser que je dois la lui rendre – et commençai à élaguer tranquillement les deux branches parasols du bouleau pleureur coupable de l’obstruction qui me désespérait tant. Et hop, avec La Fraise et son English Lad à la réception, tout doucement, le panorama commença à s’éclaircir. On était bien loin du compte, mais l’amélioration obtenue en quelques secondes était très spectaculaire et surtout particulièrement encourageante. J’avais l’impression qu’on sortait tranquillement de la nuit pour entrer dans une grisaille bienvenue. Pas de doute, avec ce chapeau en moins au-dessus de nos têtes, on devinait tout le potentiel que recelait cet are urbain une fois qu’il serait complètement dégagé. C’est dire que ce premier travail ne fit qu’aviver mon impatience et c’est à ce moment que, mû par une drôle d’urgence bûcheronneuse, je décidai d’engager une lutte sans merci avec cet arbre coupable dont j’avais déjà bien réduit la capacité de nuisance. Plaçant ma scie à l’horizontale, à environ cinquante centimètres au-dessus du niveau du sol, je commençai à scier, un peu dubitatif tout de même quant à mes chances de réussite. Mais là, Ô miracle, le bois tendre du bouleau ne m’offrit pas la moindre résistance et je vins à bout de l’impétrant en quelques secondes seulement, dans un fracas de branches venant s’écraser sur différents pots de fleurs placés là par une main délicate, celle de Madame Maître Chronique.

    TIMBEEEEEER !!!!

    Qui c’est qu’a gagné ? C’est moi !!! A terre le bouleau, sèche tes larmes, t’en as fini de pleurer et de nous plonger dans la nuit diurne dont tu avais le secret.

    OK, j’avoue, maintenant c’est un peu le bazar parce qu’il a bien fallu pousser sur le côté toutes ces nouvelles branches mortes et leur cortège de feuilles envahissantes, histoire de voir enfin à quoi pouvait ressembler un jardin normal : sans herbe, sans arbre, sans trop de feuilles, juste quelques plantes pour faire joli et en attendant un beau dallage au soleil. Mais là, on voit mieux, même que le soleil a fait une nouvelle apparition, dardant ses pauvres rayons jusqu’à l’extrémité de notre enclos.

    Et le premier qui me fait une réflexion sur l’oxygène, la chlorophylle ou je ne sais quel machin d’écolo vert, je le chope et je le coupe en deux. Dans la vie, faut parfois prendre des décisions. De toutes façons, c'est bien connu : les prisonniers du bouleau font pas de vieux os !!!

  • Faut le faire !

    J'avoue mon inculture... mais jusqu'à hier, je n'avais jamais vu le moindre film de Pedro Almodovar... Rien de grave, me direz-vous, il n'y a aucune obligation à tout savoir du réalisateur ibérique. N'empêche, la première rencontre fut excellente et je m'autorise à vous inciter à vous rendre dans la salle obscure la plus proche de votre domicile pour voir "Volver", sa dernière production.

    Je ne suis pas un as de la chronique cinématographique ni même du "pitch", pour reprendre un terme à la mode. "Volver", c'est une histoire de femmes, deux soeurs, une tante, une mère, une fille... où les hommes n'ont pas leur place semble-t-il. Alors j'essaie de résumer : Raimunda (interprétée par Penelope Cruz qui y est excellente) a perdu ses parents dans un incendie et vit avec sa fille et son mari. Soledad, sa soeur célibataire n'est pas loin, toutes deux sont restées unies. Et puis le drame survient quand le mari de Raimunda devient un peu trop "entreprenant" avec sa propre fille qui le tue d'un coup de couteau en cherchant à se défendre. Raimunda endossera la responsabilité de ce meurtre et devra alors survivre au drame, elle prendra même temporairement les rênes d'un restaurant voisin dont le propriétaire est parti, aidée en cela par quelques amies chères. Sa vie sera bouleversée une fois de plus lorsque sa mère (Carmen Maura, impeccable) reviendra. Elle n'était pas morte, elle avait choisi de disparaître et de veiller sur une vieille tante, après avoir compris que son mari la trompait... Soledad sera la première à comprendre que sa mère était toujours vivante et l'hébergera chez elle, la cachant et la faisant passer pour une russe venue l'aider à coiffer ses quelques clientes dans son salon à domicile. Mais elle ne pourra durablement mentir à sa soeur qui, quelque temps plus tard, saura la vérité. Une mère qui revient, une histoire qui se réécrit. Raconté ainsi, ce film pourrait sembler ordinaire. Mais c'est sans compter avec le talent de Pedro Almodovar qui vient y instiller une telle dose de lumière et d'amour et même d'humour que "Volver" prend une dimension, me semble-t-il, exceptionnelle. On vit aux côtés de ses personnages, on souffre avec ces femmes, on rit également. Une autre mode du moment consiste à se gargariser de l'expression "film choral" dès lors qu'un film nous raconte plusieurs destins croisés qui se rejoignent et s'éloignent. "Volver" peut appartenir à cette catégorie. Peut-être pas dans la mesure où l'histoire de ces femmes est Une. Ces trois générations sont lumineuses et vous injectent une dose d'humanité très forte. On en redemande.

  • Dans la jungle, terrible jungle... l'oiseau est mort ce soir !

    Vous êtes décidément trop nombreux à hurler votre désespoir face au mutisme actuel de mon blog. Mais le temps passe à une vitesse si folle que je vois pas les jours défiler. Je cours, je vole, mais ne me venge point. Rentré chez moi après une confrontation quotidienne d'au moins huit heures avec l'écran de mon ordinateur portable, je confesse volontiers que je ne suis guère pressé de m'y coller à nouveau une fois niché dans la Maison Rose. Pourtant, les sujets ne manquent pas ! Et je vais revenir, c'est promis !!! Heureusement pour moi, le grand Dominique et le petit Nicolas nourrissent suffisamment l'actualité du moment pour qu'un silence temporaire ne soit pas pour vous source de manque. Ils sont magnifiques, ceux qui nous gouvernent, franchement, vous ne trouvez pas ? Si le ridicule tuait, nous vivrions de facto en anarchie, pour cause de décès brutal de nos chers élus.

    Et puis, zut, pas envie de parler politique non plus. Tiens, faites-moi penser que je vais aborder très prochainement (demain pour être précis), les rivages d'une nouvelle aventure dans mon océan chéri des relations avec le monde des artisans. J'attends un paysagiste à qui j'aimerais confier le soin de nettoyer, désoucher, élaguer, éradiquer... bref me proposer de faire un ménage - que je souhaite d'anthologie - dans mon si beau jardin devenu une véritable jungle par esprit de traîtrise. Oui, car ce jardin est un traître. Il a suffi que nous nous absentions quelques jours quelque part du côté du Languedoc Roussillon avant de rentrer en Lorraine via la Creuse - à ce sujet, faut que je vous cause aussi des bataves qui avaient squatté la résidence où nous avions posé nos bagages au Cap d'Agde - pour que, pris d'une véritable folie probablement liée à notre départ - ce jardinet vexé se la joue "gros bras" et transforme ses ridicules 100 mètres carrés, auxquels nous ne demandions à l'origine rien de plus que de nous offrir la possibilité de boire tranquillement un café au soleil, en une simili forêt amazonienne !!! Plus un coin de lumière ! L'ombre totale ! Imaginez une succession de parasols naturels recouvrant 70% de la surface de notre espace extérieur. Par exemple, les charmilles, ces saloperies, ont connu en une semaine une croissance dont les rentiers bedonnants du CAC 40 et de je ne sais quels fonds de pension rêveraient pour leurs portefeuilles !!! Encore un peu et leurs branches vont rentrer dans la chambre de Monsieur Monstrueux !!! Alors qu'elles venaient seulement de perdre les dernières feuilles de la pousse précédente. Le saule pleureur, c'est pas mieux, il est tellement pleurnichard qu'il faut avancer machette à la main pour trouver sa petite cuillère - et pourtant, nous buvons le café sans sucre - sur la table passée de la couleur blanche à une moche grisaille terreuse. Je ne parle même pas de cet arbre inconnu de moi, plein de trucs roses si beaux quand ils décorent les feuilles mais tellement nuls quand ils jonchent le sol alors qu'on ne leur demandait rien. Pas un mot sur les tulipes plantées par La Fraise, qui ont arboré une belle couleur rouge avant de s'écrouler lamentablement à la première goutte de pluie tombée. Et les limaces ? Hein, vous connaissez ces trucs-là ? Bordel, tu plantes un pied de salade ou de tomate et les voilà qui rappliquent en moins de deux - je croyais que ça n'avançait pas, ces bestioles - pour te bouffer le tout en moins de temps qu'il n'en faut pour les acheter à Botanic. Alors, mon z'artisan, il a intérêt à me proposer une solution, sinon finale, du moins durable, pour que toute cette flore et cette faune pas domestiques du tout soit mises au pas dans les délais les plus brefs. M'enfin, ch'sais pas non plus de combien il va vouloir me soulager, ce brave monsieur... je sens bien qu'il va me voir venir, lui... Il va faire face au citadin nigaud qui n'y connaît rien, une sorte de pigeon payant. Ah ben oui, j'avais oublié à propos de pigeon... j'ai vu hier qu'un oiseau mort n'avait pas trouvé de meilleure idée que de venir clamecer chez moi, dans le jardinet feuillu !!! Y a des jardins partout, à droite, à gauche, en face, sur des centaines de mètres carrés, et il faut que ce petit con vienne piquer du nez dans MA terre. Non mais j'te jure. On vit dans un drôle de monde...

    Un monde de brutes. Faut que j'enterre ce crétin de zozio, j'ai pas l'habitude et je sens bien que du côté de ma tribu, on va pas se précipiter pour creuser. Promis, dès que c'est fait, je reprends le clavier, c'est quand même moins pénible.

  • Réponse à la devinette

    Je vous rappelle que vous deviez trouver quel mot se cachet derrière : M _ _ _ _ T et je vous précisais qu'il avait un lien avec l'actualité.

    Ben oui, c'était d'une simplicité flagrante, n'est-ce pas ?
    En cette année Mozart, il fallait trouver : MENUET

    Trop facile ce truc...
    Sur ces bonnes paroles, je retourne à la plage et je vais compter les nudistes...

  • Devinette

    En mon absence, je vous propose un petit jeu.
    Je vous demande de trouver le mot dont il manque quelques lettres :

    M _ _ _ _ T

    Voici un indice : il est dans l'actualité du moment.
    N'hésitez pas à proposer vos solutions !

    Réponse bientôt !