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SarChronique

  • Brouillons de culture

    C'est le bazar ! Je voulais parler de tout un tas de choses cette semaine... Je ne suis pas certain néanmoins que ce que j'avais envie de vous raconter soit toujours digne d'intérêt ni très original... Mais vous savez comment sont les choses de l'intérieur : ça bouillonne, ça se bouscule au portillon, on regrette de ne pas avoir sous la main le petit calepin pour griffonner l'idée ou l'évènement. Alors voilà, c'est du vrac que je vous propose...

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  • Comment je me suis économisé (ma vie commerciale)

    Rien ne me prédisposait pourtant hier matin à effectuer quelque achat que ce soit, en dehors du strict minimum et utilitaire que représente notre visite hebdomadaire au marché local. Il faut dire que j'avais encore en tête un rendez-vous pris hier soir chez un notaire avec mon frère et ma soeur, une nécessaire rencontre d'où il semblait apparaître que la vie de ma mère – dont nous achevions de régler la succession – se résumait à une seule page et quelques chiffres, une addition, une ou deux soustractions, un total.

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  • Ils honorent rugby

    Ainsi donc, notre beau pays entre dès aujourd'hui dans un long tunnel de 40 jours, dont chacun espère qu'il ne sera pas une traversée du désert. Radios et télévisions parlent d'une seule voix, les propos et analyses souvent inaudibles du futur Secrétaire d'Etat au Sport sont un enchantement pour nos oreilles qui, tout doucement mais non sans efforts répétés, s'acclimatent à sa redoutable diction dictée par l'urgence des vestiaires. Un "coach" - on ne dit plus entraîneur, c'est ringard - qui nous propose de nous habiller tous en bleu.

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  • Un Méhaignerie sur deux ne sera pas remplacé

    Nos hommes politiques sont formidables. Je suis encore tout ému lorsque je repense aux profondes analyses de l’un de leurs plus brillants représentants, que dis-je, du phare de la pensée de la rupture made in Neuilly-sur-Seine, du plus innovateur d’entre tous. J’ai nommé le guide suprême, le conducteur de l’idéologie de la Nouvelle République, le sieur Pierre Méhaignerie.

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  • L'eau ferri... ferrunig... ferruge... ferrugineuse

    Bon, cette fois, ça y est... Les hommes de la rupture sont au pouvoir pour cinq ans au moins, avec la bénédiction du peuple français. La majorité sortante va très prochainement devenir encore plus majoritaire et sera en mesure d'appliquer le programme qu'elle aurait tout aussi bien pu mettre en oeuvre en 2002 mais... allez savoir pourquoi ? elle s'en était abstenue. Probablement parce qu'entre les tonitruants effets d'annonce électoraux et la réalité du quotidien, il est un gouffre difficile à franchir lorsqu'on n'est plus en campagne.
    Chiffrées à plus de 11 milliards d'euros, les premières mesures auraient fait bondir, que dis-je, hurler, les économistes en chambre chantres du libéralisme de bon ton figarotique ou TF1-esque, si elles avaient été décidées par n'importe quel autre gouvernement. Au lieu de quoi nos journalistes dévots bêlent et se tortillent de bonheur. Tiens, ce matin encore, mon idole Jean-Marc Sylvestre sur France Inter ne savait plus comment s'y prendre pour cacher son plaisir. TOUT VA BIEN MADAME LA MARQUISE ! Ah, quel beau monde dans lequel nous vivons désormais. Dormez bien, on s'occupe de vous et si nécessaire, on vous oindra les zones idioines d'une petite couche de Star Ac, de Droit de Savoir ou de Cauet Machin pour faire passer la pilule.
    Parce que pilule il y aura. On frémit d'avance à l'idée que la première à faire avaler sera celle d'une augmentation de la TVA, ou comment faire payer par tous les "petits avantages" accordés à quelques uns.
    Et puis on s'en fout après tout, l'essentiel n'est pas là... Le plus important n'est-il pas que Notre Dame de Sarkozie puisse, en toute tranquillité, lancer les travaux d'aménagement de sa piscine à Fort Brégançon ? Se trouvera-t-il ici un esprit chagrin pour ne pas considérer qu'il est tout à fait normal qu'un dispositif de surveillance rapprochée, aux frais du contribuable bien sûr, soit déployé pour lui permettre de se consacrer régulièrement à une petite séance de shopping dans les boutiques chic de Saint Trop' ? Shopping et jogging, nos deux nouvelles mamelles.
    Vivons heureux en cette nouvelle république et soyons fiers de notre pays. Un point c'est tout...
    Cela étant dit, je suis inquiet néanmoins.
    Notre altesse sérénissime, le Mahatmah Ghrandi, supportera-t-il durablement le traitement que ses nouvelles fonctions vont lui imposer ? A en juger par les néfastes conséquences, très perceptibles pour un oeil non exercé, de ses premières rencontres au tout récent sommet du G8, on peut effectivement se poser la question.
    Et, soit dit en passant, la télévision Belge a fait preuve à ce sujet de beaucoup plus de sollicitude que nos médias hexagonaux à qui, semble-t-il, cette information a complètement échappé, mystérieusement... Honte sur eux, bandes d'ingrats.
    Je vous laisse juges...

  • Resis'Danses II

    Tout ceci n'est pas encore très clair dans ma tête... mais j'ai à l'esprit l'idée de créer un petit portail qui serait une sorte de recensement, non exhaustif bien sûr, de labels de musiques sur les sites Internet desquels il est possible de commander directement des disques.

    Et puis... des éditeurs aussi... car eux aussi doivent se battre. 

    C'est toujours mieux que d'engraisser les actionnaires ventripotents qui se paient des supermarchés de biens culturels et sont avant préoccupés de la hauteur des dividendes qu'ils encaissent sans lever le petit doigt et dont l'ambition culturelle doit être d'un niveau équivalent à celle de la Nouvelle République des Neuilléens.

    Cette idée m'est venue, tout simplement, après avoir commandé et reçu en un temps records le nouveau CD d'Eric Le Lann et Jannick Top sur le site www.nocturne.fr, dont il sera question très prochainement dans ces pages. J'ai trouvé le service rendu tellement chouette qu'il m'est apparu indispensable de contribuer à valoriser le boulot que font tous ces gens, au prix d'un combat quotidien, jamais gagné.

    Ce portail serait une sorte de contribution à la Résis'Danse, à laquelle je convie le plus grand nombre d'entre vous. Dès lors que vos passions vous conduisent vers des univers artistiques - quels qu'ils soient - non pris en compte par les rouleaux compresseurs de la médiocrité médiatique, soyez actifs et parlez-en. N'hésitez pas à intervenir sur mon blog, je pourrai relayer vos propos, car je fais partie de ceux qui pensent que les petits ruisseaux font les grandes rivières et je ne peux me résigner à m'imaginer que les porte-parole du monde culturel vers lequel nous allons soient ceux que l'on a pu voir et entendre plastronner - pour le plus grand malheur de nos yeux et de nos oreilles - tout récemment du côté de la Concorde, collés aux basques du Président de la République de l'UMP et de Notre Dame de Sarkosie enfin réapparue.

    Tout cela ne se fera pas en huit jours, mais se constuira petit à petit.

    Le combat continue. 

  • Résis'Danses

    Plus que jamais, ce blog – modeste mais tenace – sera dans les temps à venir un espace de résistance à la médiocrité ambiante. Je n’aimerais pas vous laisser l’impression d’être prétentieux, voire un brin grandiloquent, mais j’envisage les années qui s’annoncent non sans un vrai pessimisme. Je me cantonnerai ici à pratiquer ma lutte sous l’angle culturel : musique, littérature, cinéma…, car d’autres le feront beaucoup mieux que moi dans des domaines, essentiels eux aussi, tels que l’économie, la société, la politique, l’écologie, la citoyenneté, pour ne pas prononcer un mot qui pourrait être mal interprété, la morale. Je m’efforcerai à chaque fois que je le pourrai de relayer leurs propres réflexions.

    Lorsque je m’aperçois que les étendards brandis au soir de l’instauration de la Nouvelle République des Neuilléens s’appellent par exemple Doc Gynéco, Steevy machin, Johnny Hallyday, grands gardiens du temple de l’exemplarité citoyenne, ou je ne sais plus trop quel autre prétendu artiste populaire venu bêler les louanges de son nouveau mètre 65 à penser,  lorsque je constate que les machines à communiquer de trois ou quatre grands groupes industriels trop proches du pouvoir en place concentrent un nombre incroyable de forces de notre environnement médiatique – radios, télés, presse écrite…, lorsque je dois me pincer pour être certain que je ne rêve pas à l’annonce du retour du cumul des mandats par un premier ministre qui organise les agapes préélectorales de son groupe politique dans les murs de l’Hôtel Matignon sans que qui ce soit ne trouve rien à redire à cette confusion des rôles, je suis d’abord gagné par une grande lassitude avant de me ressaisir assez vite et d’imaginer qu’il est toujours possible, petit à petit, par touches minuscules et successives, de grappiller ici ou là une parcelle de liberté créative et de la proposer en partage à ceux qui voudront me lire.

    Je ne sais pas exactement comment je procéderai jour après jour pour tenir modestement ce tout petit rôle, mais j’ai la certitude que rien ne me fera dévier de ce cap.

    J’avais envie de le dire.

  • Monsieur Météo

    C'est pas normal... Voici des semaines qu'il règne en Lorraine un temps quasi estival : un grand soleil, un ciel bleu comme on voit rarement en cette région, de très douces températures. Ou comment le réchauffement de la planète va transformer l'est de la France en un eldorado météorologique que tous les sudistes de l'Hexagone - et même ceux de l'Ile de Malte - nous envieront bientôt, surtout à partir du jour où ils viendront nous manger dans la main, ou plutôt nous boire, pour quémander quelques litres d'une eau qui leur fera cruellement défaut. D'autant que nous, septentrionaux patentés, seront à l'abri d'une montée des eaux qui détruira leurs marinas et coulera inexorablement leurs yachts.

    Ah... est-ce vraiment le moment d'évoquer ce type de bateaux ?

    Oui, mille fois oui ! Parce que le retour à la grisaille coïncide étrangement avec le résultat de l'élection présidentielle et je me permets de lancer ce cri : "J'accuse !" le nouveau Président d'être à l'origine de cette première remise en ordre céleste ! Il ne sait pas à quel point cette décision de nous faire entrer à nouveau dans une zone nuageuse risque d'avoir de terribles conséquences au plan économique. J'avais par exemple envisagé tout récemment de faire appel à un artisan pour l'aménagement de mon jardin en une terrasse en bois - du mélèze - à deux niveaux entourée d'un joli gazon et de pas japonais, sans compter quelques subtils et discrets éclairages. Un budget de 3500 à 4000 €, soit l'équivalent d'environ 3 heures de location du bateau de son ami Bolloré. Vais-je laisser ce projet aboutir si j'ai la certitude de rester confiné en les murs de la Maison Rose pour cause de grisaille perpétuelle ? Par conséquent, cette première mesure de rétorsion ne risque-t-elle pas de nuire au développement d'une entreprise qui se réjouissait, comme des dizaines de milliers d'autres, depuis des mois, des nombreuses promesses électorales dont, tous, nous fumes abreuvés depuis des mois ? Et qui n'engagent, on le sait, que ceux qui les croient...

    J'en appelle donc à sa responsabilité : monsieur le néo-Président, veuillez s'il vous plaît quitter votre somptueuse embarcation et revenir au plus vite parmi nous. Il en va de la santé de notre économie et, comme vous l'avez souvent proclamé, du tissu essentiel que forment toutes ces petites entreprises seules vraies créatrices d'emploi. Dites à vos chanteurs favoris d'arrêter de bêler et de provoquer les nuages qui n'ont pas manqué de se déverser sur nous depuis qu'ils ont entonné tous ces hymnes à votre gloire.

    Non mais... euh, Johnny, pourrais-tu rester en Suisse s'il te plaît ? Tu ne nous manquais pas du tout, tu sais... Et si tu pouvais demander à quelques uns de tes petits camarades de te rejoindre, tu sais, ceux de la Place de la Concorde, dimanche soir, je n'y verrais aucun inconvénient non plus...

  • Modèle social

    Ah, ça commence bien ! Les premiers gestes du futur président de la République me paraissent fortement chargés du point de vue de leur symbolique : une soirée au Fouquet's - petite cantine populaire bon marché - pour fêter sa victoire, suivie d'une croisière de trois jours au large de l'Ile de Malte sur un yacht de 60 mètres appartenant à un groupe médiatique "ami", et dont le prix de location hebdomadaire est, dit-on, de 193000 €. Voilà qui nous fournit quelques précieuses indications sur le modèle social que Minicolas entend nous proposer. Pendant ce temps-là, le Baron Machintruc, ancien président du MEDEF et ci-devant patron des patrons européens (oui, ça existe...) nous apprend que le milieu des affaires se réjouit du résultat des élections. Je vais pouvoir dormir tranquille à l'annonce d'une si bonne nouvelle, c'est certain. Tiens, et puis, tant qu'on y est, réjouissons-nous de savoir que Johnny Smet, finalement, va rentrer en France. C'est vrai qu'il nous manquait celui-là.

    Je vais sans attendre me fabriquer une petite compil avec des chansons de Faudel, Gilbert Montagné, Mireille Mathieu, Enrico Macias et je ne sais plus qui d'autre, je l'écouterai en boucle, histoire de me décrasser les oreilles de toutes les pollutions dont je les ai gavées depuis des décennies à force d'écouter des musiques bizarroïdes et pas toujours consensuelles, je vais regarder des films avec Jean Reno et Christian Clavier exclusivement et je me préparerai ainsi psychologiquement à ma nouvelle et ambitieuse vie culturelle. Celle que je gardais secrètement en moi depuis la nuit de mes temps.

    Je sens que je vais passer cinq années absolument passionnantes. Tiens, du coup, voilà que je viens d'écrire un texte court.... Pas normal tout ça.