Il me faut vous raconter, en quelques lignes comme d'habitude, avec la brièveté et le style direct qui me caractérisent, sans parenthèses ni digressions, mes récentes aventures en compagnie d'un personnage haut en couleurs, mon peintre ! Je tiens également à préciser qu'à l'exception d'une chronologie légèrement remaniée et d'une transformation des noms propres, les dialogues et les faits de cette note reproduisent au mieux la réalité. Rien n'a été inventé, promis, juré, craché.
Mais au risque de vous décevoir et en guise de préambule, je suis dans l'impossibilité de vous révéler l'identité de celui qui depuis deux semaines manie avec dextérité pinceaux, brosses, ciseaux, colle et pots de peinture dans notre belle Maison Rose. Même sous la torture, je ne parlerai pas ! Un bon peintre, c'est comme un chewing-gum, ça ne se partage pas, on le garde pour soi, s'il le faut, on le colle sous la table de chevet pour le retrouver le lendemain, mais jamais on ne dévoile son nom. On n'a pas envie de le savoir indisponible le jour où on a besoin de lui. Néanmoins, il me faut lui trouver une appellation pour la commodité de mon récit... Nous l'appellerons Babar, non pas en raison d'une quelconque ressemblance avec ce beau petit éléphant, ni même parce qu'il arborerait de belles et grandes oreilles ou qu'une excroissance nasale ou génitale prêterait à confusion. Non, rien de tout cela, Babar, c'est bien, c'est un nom qui lui convient et ceux qui le connaissent comprendront les raisons de mon choix.
Pour commencer, je dois aussi vous faire part d'une difficulté à laquelle notre ami Babar se trouve très souvent confronté : la prononciation du nom de ses clients ! J'ai beau le connaître depuis de nombreuses années, rien n'y fait, il ne parvient toujours pas à dire correctement mon patronyme. Pour vous donner une idée du résultat, imaginez un tirage du mot le plus long, pendant les 45 secondes de réflexion du candidat. Essayez de prononcer les lettres qui se présentent, sans chercher à les ordonner. Vous savez maintenant de quoi je parle. Mais le plus spectaculaire, c'est aussi cette fraction de seconde, ce moment d'indicible vertige, juste avant le temps de l'épreuve fatidique, où l'on perçoit chez Babar, comme en déséquilibre au bord du gouffre, une montée d'angoisse quand il doit aborder le franchissement de ce redoutable obstacle, votre nom. Va-t-il y parvenir ? Oui ? Non ? Oui ? Ben... non, toujours pas, encore tombé à côté. Raah, c'est rageant, on voudrait l'encourager, lui dire de recommencer mais c'est un peu gênant aussi, on ne voudrait pas être blessant. Parce que Babar, c'est quelqu'un qu'on aime bien, avant tout, c'est un gentil peintre. Euh, à ce sujet... je me permets de vous rappeler que si je garde jalousement mon peintre pour moi, il va de soi que j'ai toujours en stock un chauffagiste « Défaut Brûleur » disponible à tout instant pour vous dépanner. En cas de nécessité, n'hésitez pas à me contacter, je serai heureux de vous venir en aide.
La situation de ces derniers jours n'était pas simple, cependant, pour Babar ! Elle allait même le plonger dans de vrais moments d'angoisse, source d'insomnies à répétition. Car il avait affaire à des clients – Madame Maître Chronique et moi-même – qui avaient décidé de... comment dire, conceptualiser la mise en couleurs de la vaste pièce composée d'un salon, d'une salle à manger et d'un bureau depuis lequel s'élève avec élégance un bel escalier en frêne aux parements de métal et de verre. Une idée en effet nous avait traversé l'esprit : puisque nous habitons la ville qui a vu la naissance de ce beau mouvement pictural qu'on appelle « L'école de Nancy », pourquoi ne pas revenir aux fondamentaux de cette dernière et nous inspirer de ce que nous offre à voir Dame Nature ? Raisonnement imparable et très gratifiant pour nous qui, derechef, nous auto-transformions en architectes d'intérieur et qui nous conduisit illico à considérer que nos tommettes de couleur marron tirant vers le rouge symbolisaient la terre, le sol, l'humus. Et que nos meubles, ainsi que notre escalier, jouaient alors le rôle des arbres, puisque de bois ! Nous étions donc mis en demeure de trouver à nos murs un rôle complémentaire, en belle harmonie avec ces fonctions naturelles : sachant que l'exposition sud de la pièce offre une belle vision du bleu du ciel (gris de temps à autre, je vous l'accorde, mais jamais plus de sept jours sur six...), nous pouvions oublier cette couleur omniprésente et offerte comme un don de Dieu. Alors pourquoi ne pas les envisager comme notre feuillage et opter pour un camaïeu de vert ? Aussitôt dit, nous nous ruâmes sur quelques feuilles issues de notre jardin de poche et les observâmes avec minutie. Nous étions fort séduits par cette alliance d'un vert pâle ici, là, niché au creux des nervures et d'un vert beaucoup plus soutenu, assez foncé même, qu'on voyait mieux en considérant ces fruits de la nature de plus loin. Pas de doute, l'idée était là, très bonne même, excellente ajouterais-je, et nous décidâmes d'une couleur foncée pour trois pans de murs (dont les deux sur lesquels est fixé notre escalier, celui-ci devenant comme un bel arbre ceint d'une printanière verdure) et d'un vert très pâle pour tous les autres. Quant à notre canapé tout de cuir rouge, il était – comment ne pas l'avoir imaginé plus tôt – une sorte de cerise sur le gâteau, ou plus exactement une grappe de cerises nichée au milieu des feuilles de leur cerisier. Oh la la... qu'est-ce que ça fait du bien d'être intelligent et de se sentir artiste... Oui, en effet... mais c'est là que les difficultés commencèrent...
Babar nous parut illico très dubitatif. Je crois même que notre génial concept lui échappait totalement, ce qui à l'évidence le faisait souffrir, lui qui, comme tout bon peintre, s'investit à ce point dans son travail qu'il souhaite participer au choix des teintes avec ses clients.
« - Monsieur Trique Mornette, vous pensez vraiment peindre votre pièce en vert ?
- Oui oui, monsieur Babar, nous y avons beaucoup réfléchi, ma femme et moi et nous pensons que le rendu sera très beau et que les couleurs vont venir comme dialoguer entre elles et créer des jeux de lumières quand il y aura du soleil. Vous verrez, ce sera magnifique ! Nous y avons longtemps réfléchi et, pour ne rien vous cacher, tout cela nous paraît tellement lumineux que le doute n'est plus permis !
- Rooh, monsieur Morne Triquette, franchement, je ne suis pas convaincu, vous savez... Oh, ça m'embête, je ne voudrais pas rater mon coup... mais je veux bien essayer quand même. Je mettrai d'abord une couche vert pâle sur tous les murs et ensuite, on verra pour la partie plus foncée.
Parfait monsieur Babar, on fait comme ça et demain matin, on en discute. A vous de jouer ! »
Après une très pénible journée de travail – initiée par une réunion d'anthologie dont le thème général fut ainsi présenté par notre chef : « C'est pas compliqué, ça va aller vite, je n'ai rien à dire ! » – je regagnai la maison rose, impatient de découvrir la première transformation du centre névralgique de notre nid douillet. Ooooops ! Où es-tu Babar ? Mais qu'as-tu donc fait ? Instantanément, j'étais comme revenu un mois en arrière, j'en étais même à chercher des yeux mon Docteur D. ! Notre peintrounet nous avait reproduit très exactement les murs d'une clinique ! Un beau vert fortement teinté de bleu, bien glacial, que je qualifierais paradoxalement d'inhospitalier ! J'essayai alors de me convaincre : oui, c'est bien, c'est vert, c'est ce que nous voulons... Un petit tour dans la cuisine et hop, retour sur les lieux du massacre : nom de Dieu, c'est 'achement vert comme ambiance. Je me regardai dans le miroir de la salle de bains, pour m'apercevoir que moi aussi, j'avais viré au vert pas très engageant. Pffff, j'aime pas ce genre de situations, j'aime pas... Bon, pas de panique, attendons l'avis de Madame Maître Chronique, qui ne va pas tarder à rentrer du boulot...
« - Alors, chère Madame, votre avis ?
- Euh, c'est pas un peu trop vert, on se croirait à l'hôpital, non ?
- Ben si, c'est exact ! Je crois que la négociation sera rude demain matin, parce que je connais un peu Babar, je le soupçonne même de trouver le résultat joli. Tu sais, notre idée « Ecole de Nancy », je crois que ça ne l'a pas convaincu... »
Le lendemain matin, dès 8h30, notre Babar préféré fit son entrée, presque triomphale, en la Maison Rose pour parachever son oeuvre. Il avait le sourire.
« - Bonjour monsieur Monique Traître ! Alors, c'est pas mal, hein ? me demanda notre artisan.
- Ben... c'est-à-dire... euh... pfff... vous savez... bon... en fait... ma femme et moi, on aime pas du tout, on se croirait dans une clinique, lui répondis-je, un peu gêné, en tortillant compulsivement mes orteils dans mes espadrilles rouges achetées pour la modique somme de 9 Euros à Biarritz.
- Ah ? Bon, vous savez quoi, Monsieur Chrono Métrique, c'était juste une base... la couleur, il faut que nous la fassions ensemble... On va repartir de zéro et on fera des essais avant que vous ne partiez au travail. Et puis, pour le vert foncé, il faut que vous choisissiez sur le nuancier !
- Bonne idée monsieur Babar ! On y va ! »
Et voilà mon Babar en action, heureux de me montrer tout son savoir-faire, persuadé qu'il était de me faire changer d'avis et de me rallier à sa cause vert de glace !
« - Attention, monsieur Mine Croquette, on va commencer par un pot de peinture blanche et ensuite, on ajoute les couleurs. Ce sera à vous de me donner vos instructions !
- Sans problème monsieur Babar, comptez sur moi, je suis tout émoustillé à l'idée de jouer au petit chimiste. Faites gaffe quand même à tourner votre brosse aussi vite dans le seau, je porte des vêtements normaux, moi ! Bon... euh, une larme de vert pour commencer, tout de même ? »
Babar empoigne une première fiole et, avec une délicatesse insoupçonnée de la part de ses papattes rondouillardes, laisse tomber dans le seau un petit filet vert tirant sur le noir. Pas trop sombre ce machin ?
« - Ne vous inquiétez pas, monsieur Croque Minette ! On va déjà en mettre un peu sur le mur d'en face pour que vous voyiez mieux. Mais attention ! Le résultat final sera plus foncé ! Faut en tenir compte...
- Bon, ben ça m'arrange pas votre histoire, là... M'enfin, ça reste froid comme teinte, c'est mieux qu'avant parce que c'est beaucoup plus clair, mais ça manque d'une nuance imperceptible de jaune ou de brun.
- Alors, dans ce cas, monsieur Mitre Croquet, je me permets de vous suggérer une pointe de Terre de Sienne et un peu d'ocre.
- Ah, oui, c'est bien ça, la couleur sera plus chaude, hein ? »
C'était reparti pour un nouveau mélange, la brosse tournant frénétiquement en vrille dans le seau sous l'impulsion d'un Babar visiblement inspiré et heureux de se sentir un peu le papa de mes couleurs. Parce que ces couleurs, je les voyais en fermant les yeux, je savais exactement ce que je voulais, mais je finissais par avoir peur d'être victime de je ne sais quel maléfice chimique, un peu comme si mon peintre devenait un envoûteur du pinceau, cherchant à m'hypnotiser pour m'imposer ses choix.
« - Ah ! Oui ! Parfait ! Topez-là monsieur Babar ! La voilà ma couleur, on ne change plus rien. Voyez donc ce petit reflet anisé qui donne à la teinte toute la chaleur qui manquait !
- On y va comme ça, monsieur Morte Cranique ? Pas de regret ?
- Non, c'est impeccable, je sais que nous y sommes. »
Quel soulagement ! J'avais atteint mon but, j'avais même convaincu monsieur Babar qui semblait en effet rallié à ma cause. Sauf que le bestiau, jamais en manque d'un nouveau tour dans son sac, exhiba un horrible nuancier épais d'au moins dix centimètres, dans lequel il me demanda de choisir sans attendre la couleur complémentaire, mon vert plus foncé, celui qui allait donner au beau volume de la pièce toute la profondeur et l'élégance qu'il attendait. Mais comment veux-tu que je choisisse, m'sieur Babar, y en a beaucoup trop des couleurs... Bon, on élimine toute cette série, celle-là aussi, le bleu on a dit que c'était pas nécessaire puisqu'on a le ciel dehors... alors les verts... tu parles, y en a au moins deux cents... hum hum hum... VERT FLAMBOYANT ! C'est celui-là, je le veux ! Alors on ne change plus rien, on fait le mélange ?
« - Ah non, monsieur Métro Nique (NDLR : oui, pour une fois, il arrivait presque à prononcer mon nom...), ce n'est pas moi qui fait le mélange, c'est l'ORDINATEUR !
- Ah ben si c'est l'ordinateur... monsieur Babar, je m'incline, laissons-le mélanger avec ses petits doigts informatiques, il fera ça mieux que nous, c'est certain !!! Bon, je vous aime bien, mais moi aussi j'ai un travail, je vous laisse. On fait le point demain ! »
Rentrant le soir chez moi, je dus bien constater avec émerveillement que la négociation, âpre j'en conviens, avait porté ses fruits : j'avais exactement sous les yeux les deux teintes que Madame Maître Chronique et moi-même avions imaginées. Chapeau mon Babar ! Quelque chose me dit que tu dois être content du résultat. Et ce n'est pas sans une certaine fièvre que j'attendis le lendemain matin pour entendre mon peintre s'enthousiasmer sur l'harmonie qui régnait désormais la pièce...
« - Ah, monsieur Trique Mornette, si vous saviez... je n'en ai pas dormi de la nuit ! Quand j'ai vu ce vert foncé, je me suis dit : faut que je l'appelle, ça ne va pas lui plaire !
- M'enfin, monsieur Babar, mais c'est magnifique, c'est exactement ce que nous voulions !
- Ah mais quand j'ai vu ce vert Empire, j'ai eu peur...
- Mais non, monsieur Babar, regardez nos fauteuils, c'est le même vert, c'est fait exprès ! Non... détendez-vous ! Tout va bien.
- Mais vous verrez, ce sera encore plus beau après la deuxième couche..
- Hein ? La deuxième couche ? C'est pas fini, je trouvais ça très beau.
- Mais enfin, monsieur Corne Miquette, et le pouvoir couvrant ? Vous avez pensé au pouvoir couvrant ? Vous voyez bien qu'on aperçoit encore la sous-couche !
- Ah ben oui, j'suis con moi ! J'avais rien vu, ah je suis bête tout de même ! Ah monsieur Babar, chacun son métier, n'est-ce pas ? Moi, je suis un intello, tandis que vous, vous couvrez ! »
Ouais... autant vous dire que le pouvoir couvrant de cette peinture miracle fut à l'origine d'un début de catastrophe ! Une fois posée la deuxième couche, nous fûmes victimes d'une attaque de traces et taches en tous genre : on voyait les mouvements du rouleau, les raccords dans les coins, tiens, c'est bien simple, on aurait un mur tel qu'il est fini quand c'est moi qui le repeins ! Mon pauvre Babar était effondré, mais il allait trouver la solution, rencontrer des spécialistes, donner des coups de téléphone au laboratoire, pour savoir de quoi il retournait. Bref, il voulait une explication, ce mystère ne pouvait demeurer non résolu. Tel le limier des pots de peintures et des pinceaux multicolores, il mena l'enquête et apprit finalement que la dégradation avait pour origine une réaction chimique des colorants et que rien ne serait arrivé si nous avions opté pour une peinture mate et non laquée. Comment ça, opté pour une peinture mate ? Mais j'ai rien choisi, moi, j'ai choisi une couleur, un point c'est tout ! Et comment on fait maintenant, avec nos taches ?
« Ne vous inquiétez pas, monsieur Morte Croquis, je vais rajouter une couche et tout ira bien. »
Ainsi donc se termina l'aventure de la mise en couleurs d'une belle pièce à vivre dans laquelle il ne nous resterait plus qu'à faire un petit ménage et y rapatrier le mobilier temporairement en exil au deuxième étage. Madame Maître Chronique s'extasiait devant le résultat, visiblement heureuse d'avoir pu concrétiser un projet tel que nous l'avions imaginé. De mon côté, j'avais le sentiment qu'une atmosphère de paix allait régner dans cet espace que nous nous promettions de ne pas surcharger inutilement d'objets décoratifs et ramasse-poussière. Mais je voyais bien que monsieur Babar, qui avait déjà entrepris la rénovation du plafond de notre cuisine, aurait volontiers mis un bémol à notre joie commune. Oh, certes, il nous donnait raison en tous points : nos deux verts se mariaient parfaitement, l'équilibre entre les deux teintes, bien que fragile, relevait du miracle et nous ne nous lassions pas de nous déplacer d'un point à l'autre de la pièce pour constater que les changements de point de vue provoquaient des variations dans la perception des couleurs. Un bonheur ! Sauf que...
« - Monsieur Croque Matine, vous voyez les deux portes ? Elles sont blanches, nous sommes bien d'accord. Vous m'avez demandé de peindre autour de la vitre une petite bordure vert pâle, n'est-ce pas ?
- Oui oui... Ah, monsieur Babar, je vous devance : vous trouvez ça pâlichon ? Vous êtes en train de me suggérer l'autre vert. Je ne me trompe pas ?
- C'est que je n'osais pas vous le dire. On ne la voit pas votre bordure, c'est tristounet. Fade même. Il faudrait essayer l'autre vert.
- Essayons monsieur Babar, essayons, je crois que nous sommes bien d'accord aussi sur ce point. »
D'un geste délicat d'une main guidant comme par magie les mouvements de son pinceau, mon Babar mit la touche finale à son oeuvre en donnant aux deux portes le relief qui leur manquait. Il recula, passa de l'une à l'autre, il jubilait. On y était. Voilà pourquoi il ne parvenait pas à s'enthousiasmer jusqu'à présent. Mais là, on frisait la perfection, Babar, l'amiral enfin aux commandes du paquebot dont jusqu'à présent je n'avais pas voulu lui laisser le gouvernail, était comme seul maître à bord. Cette pièce, c'était sa création, encore un peu, j'aurais dû le remercier d'avoir choisi de si belles couleurs. Il avait – c'est là tout le talent du professionnel – rétabli une situation menacée d'enlisement.
« Franchement, monsieur Craque Mitonne, c'est très beau, vous ne trouvez pas ? »
Si, si mon Babar, je me tue à te le dire depuis le début. Et tu sais bien qu'à la prochaine occasion, je te téléphonerai pour un nouveau chantier, nous aurons nos idées, tu auras les tiennes, nous discuterons tranquillement, nous regarderons le bébé venir à la vie sous nos yeux et le monde nous semblera merveilleux... On a tous besoin d'un Babar chez soi, j'ai compris cela depuis longtemps.
PS : je ne suis pas chien, je devine à votre impatience que vous aimeriez avoir une petite idée du résultat, alors, rien que pour vous, une petite photo !