Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

WHAT ELSE ? - Page 21

  • Ad Vitam

    Y a des jours, comme ça, où l'on se dit qu'on est un peu privilégié... Exemple, samedi dernier : j'étais à Metz au studio d'enregistrement de mon ami Michel pour rencontrer les trois musiciens d'Ad Vitam (Jad Ayache, Isabelle Feuillebois et Claude Lamamy) venus passer tout le week-end pour mettre en boîte leur contribution au projet "Hamtaï" que nous élaborons dans le cadre du label Welcome Records (pour faire simple, "Hamtaï" est un hommage à la musique de Christian Vander, sous la forme de deux CD et environ 25 artistes ou groupes, dont certains anciens musiciens de Magma et non des moindres : Didier Lockwood, Jannick Top, Klaus Blasquiz, etc). Leur choix s'est porté sur une composition jamais gravée, un très bel hommage à Jim Morrison appelé "Morrison in the storm".

    Au moment où je suis entré dans le studio, Jad commençait l'enregistrement du piano, sur une trame d'environ 6'30 qu'il a fini par enregistrer "one shot" après plusieurs tentatives plus ou moins satisfaisantes. Puis ce fut le tour des voix, avant que je ne sois obligé de m'en aller. Mais au cours des deux heures durant lesquelles j'ai pu m'immiscer dans cette atmosphère un peu magique, je n'ai pas boudé mon plaisir. Tout était en place pour que le travail se fasse dans les meilleures conditions (et même s'il doute beaucoup de lui, Michel est un extraordinaire professionnel, pédagogue, attentionné, toujours de bon conseil et sans cesse enthousiaste), le studio offrant par ailleurs une configuration excellente (présence de bois, de salles indépendantes). A en juger par les commentaires que Jad a pu écrire dès son retour à Paris sur un forum, il semble bien que cette "magie" ait fonctionné chez chaque personne présente. A la minute présente, j'écoute cet enregistrement et je sens qu'il restitue parfaitement le climat qui a régné durant deux jours entre tous : une vrai harmonie, du recueillement, du travail bien sûr et beaucoup d'élégance.

    Je suis certain, dès à présent, et quel que soit le niveau des autres enregistrements pour "Hamtaï", que "Morrison in the storm" brillera comme une étoile mystérieuse dans le ciel de cet hommage. Ad Vitam ne s'est pas contenté de "saluer" Christian Vander mais a su, en plus, imprimer la couleur de sa musique avec beaucoup de grâce.

    Dans cette histoire, je n'ai apporté qu'une modeste pierre - en prenant les premiers contacts avec Jad pour que le trio participe au projet et en venant encourager les musiciens - mais j'ai surtout été subjugué par la magie du moment. On part de rien ou presque et puis tout s'additionne, s'imbrique, prend forme et devient musique. J'ai à nouveau perçu à quel point il existe une différence fondamentale entre un instrumentiste et un musicien. Le musicien ne se contente pas "jouer" de son instrument (la voix étant pour moi l'un d'entre eux), il fait corps avec lui, il l'épouse et le sublime, il EST musique et plus rien n'existe par ailleurs. Je me vois encore très bien, calé dans un coin du studio, n'osant bouger de peur de rompre ce fil très tendu et très fragile qui m'unissait à la vibration qui se dégageait.

    Merci donc Jad, Isabelle et Claude pour votre  talent et merci à toi Michel d'avoir si bien participé à l'épanouissement de cette musique.

  • Oh la la la la la la...

    Quoi, nous serions le 10 janvier 2006 ? Est-ce à dire que ce blog est en déshérence depuis 6 mois environ ? Je suis rouge, cramoisi, noir de honte... Heureusement que ma Fraise de fille semble à nouveau décidée à réactiver ses propres pages... Ce qui n'est pas sans rapport avec mon propre désir de revenir faire un petit tour par ici.

    Pourtant, il s'en est passé des choses... sur lesquelles, c'est promis, je reviendrai si possible :
    - un déménagement ! Tout de même, c'est important dans une vie ! Nous habitons désormais une maison rose !!!


    - les inévitables travaux dans une maison... nom d'un chien, on se sent vite pauvre quand on reçoit les devis...
    - une nouvelle voiture... enfin, bientôt ! C'est juste pour frimer, hein ? Parce que tout le monde autour de moi ne semblait pas très enchanté à l'idée de renouveler l'expérience monospace... donc, voilà, elle sera noire, ultra-branchée et un tantinet japonaise. Hé, je vous arrête... "Et l'emploi des français ? Et nos usines ?" Tsss tsss tsss, d'abord j'aimerais être certain que la vente d'une voiture française fait travailler plus de nos concitoyens que celle d'une embarcation nippone. D'autre part, si notre commercial bleu-blanc-rouge n'avait pas essayé de nous refiler son crédit pourri ultra-cher en nous expliquant qu'il était le remède à tous nos soucis matériels, peut-être aurait-il réussi à nous convaincre. Et en plus, je fais ce que je veux. Et toc !
    - au-delà de toutes ces choses très bassement matérielles, bien des moments très riches ont fait surface dans ma vie de travailleur obscur et sans grade : le plus important remontant à dimanche soir avec le grandiose spectacle offert à la télévision par l'ambassadeur de France au Vanuatu... Ou comment être parfaitement ridicule à son insu, décortiqué, passé à la loupe d'un reportage pour une fois vraiment caustique. Non, je plaisante bien sûr, néanmoins, je dois avouer que durant une demi-heure, j'étais totalement éberlué par ce qui m'était donné à voir.
    - ah ce jour de juillet, le 18, où nous apprîmes que notre fille était admise (et brillamment ma foi) à l'agrégation d'anglais, l'était pas beau ce jour-là ? Faut imaginer la scène : nous quatre en voiture, de retour de Paris et la Fraise, apprenant le résultat, en train de se liquéfier (ça donne quoi ça : de la marmelade ? du jus ?) et de trembler comme une feuille.
    - ah oui ! le cérémonial quotidien du téléphone de notre fils, soumis durant 7 semaines aux contraintes militaires du côté de Saintes : juste quelques minutes pour appeler, pendant que ses condisciples étaient autorisés à fumer ! Et le même fils, tout juste de retour et déjà sur la scène du Nancy Jazz Pulsations, parce qu'invité par le batteur Franck Agulhon à venir le rejoindre le temps d'un morceau...
    - tiens, y a aussi ces deux semaines passées à Biarritz, un peu comme dans un rêve : paysages magnifiques, instants charmeurs (oh oh ! le chocolat Cazenave à Bayonne...), la tête qui se vide... mais le corps qui compense et affole la balance au retour. Fort heureusement, tout cela est bel et bien corrigé depuis ce 21 août 2005 où je pris la décision, ferme et défintive, de perdre 10 kilos. Maintenant, c'est fait, je suis aussi léger qu'au jour de mes 18 ans et je ne suis plus obligé de jeter un coup d'oeil désespéré à mes épaisseurs latérales et abdominales.

    Mais en réalité, l'un des plus beaux moments de ces derniers jours fut celui où j'ai pu assister à l'enregistrement, dans le studio de mon ami Michel, du Trio Ad Vitam (Jad Ayache, Isabelle Feuillebois, Claude Lamamy) venu nous rejoindre pour participer au projet de CD que nous allons prochainement réaliser sur notre label Welcome Records.

    Promis, promis, je vais m'astreindre à une assiduité minimale. Et bonne année ! Hop, c'est fait, paraît que c'est bien vu.

  • Faut choisir...


    Je sais que la France entière - et même plus - réclame le retour de mon blog, bien pâlichon ces derniers temps, mais comment vous dire... Est-ce que vous imaginez que je puisse sérieusement conjuguer un travail d'écriture et la retransmission des étapes du Tour de France, surtout lorsque comme aujourd'hui ou hier, on me les propose dans leur intégralité ?
    Ma réponse est lapidaire : NON !
    Et pour corser le tout, cette année 2005 est un crû exceptionnel du point de vue journalistique ! Car deux plaisirs indéfinissables s'offrent à nous, téléspectateurs suiveurs : celui des commentaires d'Henri Sannier sur France Télévisions, visiblement encore surpris d'être là alors qu'il n'y connaît rien et qui s'acharne à enfoncer toutes les portes ouvertes possibles, au grand dam de ses collègues dont Laurent Jalabert, qui passe la moitié de son temps à le contredire, quand ce n'est pas Jean-René Godart qui le renvoie assez vertement à ses chères études. C'est vraiment un must, un exercice de style comme on n'osait plus l'espérer. Essayez, juste une fois, vous comprendrez le sens de mon propos en vous apercevant que ce type meuble l'espace sonore pour ne rien dire, ou tout au plus pour paraphraser en quasi-simultané les analystes des spécialistes qui, eux, n'ouvrent la bouche que pour faire avancer le Schmilblick. A pisser de rire ! Et s'il vous reste encore quelques forces, régalez-vous le soir, vers 22 heures, lorsqu'Eurosport retransmet dans les conditions du direct la dernière heure de course. Là, c'est le second bonheur : les commentaires de Richard Virenque, dans un français inédit, aux phrases jamais certaines d'être terminées ou qui partent très vite en vrille, dans cet inconnu qui n'appartient qu'à lui et qui font de lui, jour après jour, un des possibles grands philosophes du XXIème siècle.
    Bon, j'arrête, il est 21h59, c'est bientôt le moment de ma deuxième injection quotidienne. Demain, promis, c'est jour de repos.

  • Fatal error !


    Oooooooooooooops ! Alors que, dès potron minet (j'aime bien cette expression qui provoque chez Mr Monstrueux, mon fils, un air hagard et interrogateur devant celui qui vient de prononcer des mots totalement désuets...), j'appelais au téléphone Miss Tagada pour encourager une fois de plus ma fifille dans l'épreuve qu'elle traverse (les oraux de l'agrégation d'anglais), je l'entends, d'une voix flûtée, me demander : "Tu n'oublies rien ?"
    Gasp ! Shame on me ! Père indigne !!! Mais oui, nom d'une promenade à cloche-pied sur une seule chaussure ! J'en avais même oublié que nous étions le 30 juin et que ma Fraise préférée fêtait aujourd'hui-même ses 24 ans !
    Alors là... je suis couvert de honte, surtout lorsque je vous aurai dit que depuis plusieurs jours, je me tapais le front du plat de la main comme un vrai débile en me disant : "Pas oublier l'anniversaire de Tagada ! Pas oublier l'anniversaire de Tagada ! Pas oublier l'anniversaire de Tagada ! Pas oublier l'anniversaire de Tagada ! Pas oublier l'anniversaire de Tagada !"
    Ben si, j'ai oublié et je vais me terrer quelque part, rouge de confusion !
    N'empêche : bon anniversaire ma fille ! Et ça vient du fond du coeur...

  • Monsieur Roger


    En quelques lignes, ma rencontre récente avec un musicien en tous points remarquable. Hommage.

    Vendredi 17 juin 2005, vers 19h30, aux abords du Triton, une salle de concert située aux Lilas, où se produit ce soir-là le groupe Bruxellois Présent. Je me remémore ce 33 tours étrangement intitulé "Triskaidécaphobie", que j'avais acheté en 1981, parce que le fondateur du groupe, Roger Trigaux, venait de donner naissance à cette nouvelle formation après avoir été l'un des membres fondateurs d'une autre expérience musicale belge qui me passionnait par son cousinage avéré avec Magma, Univers Zero, né de sa complicité avec le très grand batteur Daniel Denis. Il y avait dans ce disque une longue et intrigante composition qui s'appelait "Promenade au fond d'un canal", qui peut vous situer grossièrement l'atmosphère dans laquelle évolue Présent : noirceur et profondeur, une certaine complexité des structures, beaucoup de virtuosité aussi. On classe volontiers ce groupe dans la famille du "RIO" (Rock In Opposition) et lorsqu'on aime bien les étiquettes, on le rattache au grand mouvement du rock progressif, comme on le ferait par exemple pour le légendaire King Crimson.
    Mais la semaine dernière, le contexte était très particulier parce qu'après de longs mois de silence, le groupe reprenait la route pour une série de concerts passant par le sud de la France, Lyon, Paris, Bruxelles, Wurzburg avant de s'attaquer au continent nord-américain durant la première quinzaine de juillet. Le plus étrange dans cette reformation étant, pour moi, la présence d'un jeune saxophoniste français de 20 ans... qui n'est autre que mon propre fils Pierre.
    Franchement, je peux vous le confier, et pour parler trivialement, ça fait bizarre ! Je ne me sens pas trop en mesure de vous raconter le concert si ce n'est pour dire que durant près de 2 heures, je suis resté en état de stress continu, sidéré de voir à quel point l'intégration de la nouvelle recrue était si bien réussie que bon nombre de mes amis présents ce soir-là sont venus me trouver pour me dire à quel point sa performance avait été remarquée ! Je ne ferai que suggérer la drôle de sensation qui m'a gagné quand j'ai vu que ma propre femme, ci-devant maman du musicien, fondait en larmes durant les premières secondes, comme pétrifiée de constater à quel point son rejeton avait encore franchi une nouvelle étape. Notre étonnement enfin de le voir occuper une place prépondérante dans la coloration musicale actuelle du groupe... et même visuelle du fait d'une gestuelle intense que l'on remarque dès les premiers instants en ce qu'elle traduit un engagement total dans l'interprétation.
    Photo : Fabrice Journo

    Cette soirée fut d'une intensité inouïe, après une ouverture pleine de toute l'emphase que l'on n'osait même pas espérer quand le groupe a entamé les premières mesures de "Jack the Ripper" et un final démoniaque sur "Promenade..." où un drôle de guerrier maquillé est venu frapper comme une brute sur un long tube métallique avec une massue.
    Je ne peux oublier personne : Dave et Keith, les deux américains qui forment la rythmique, Pierre le pianiste, Réginald (fils de Roger) à la guitare, Mathieu au violoncelle et Roger, le boss, le chef d'orchestre à la démarche mal assurée pour qui on tremble à chaque instant, craignant de le voir s'écrouler sur scène, même lorsqu'il frappe sa guitare au sol. Il faut aussi évoquer Martine Trigaux, femme et mère débordante d'énergie, d'un enthousiasme communicatif dans les bras de laquelle on tombe après le concert pour lui dire tout le bonheur de ces instants qu'on vient de vivre et que, peut-être, on ne connaîtra plus jamais.
    Ah... et puis, si j'osais : une certaine fierté tout de même lorsque, l'un après l'autre, chacun des membres du clan Présent est venu nous trouver avant le concert pour nous dire leur joie d'avoir accueilli dans cette drôle de tribu notre fils. Je n'oublierai jamais cette conversation avec Roger Trigaux (au physique, une sorte d'Ozzy Osbourne ; à la diction, plus proche du chanteur Arno) qui semblait lui-même ému de cette jeune présence dans son groupe, m'expliquant qu'il avait "tout compris, tout de suite", qu'il était pour lui une vraie sécurité dans l'exécution de son répertoire pourtant tiré au cordeau.
    Pendant ces minutes précieuses, j'ai pu avoir la chance de percevoir au moment même où ils se produisaient la rareté de ces échanges. Et comme par un grand mouvement de balancier, alors que je la savais en excellente compagnie, j'ai eu une pensée très forte pour ma fille (on croise les doigts, on croise les doigts) en espérant qu'elle pourrait peut-être capter une petite parcelle de l'énergie qui s'était répandue autour de nous.
    Parce que ma fille Tagada, c'est encore une autre belle histoire, à cette différence près qu'elle est bien plus douée que moi pour vous la raconter elle-même.
    Alors merci monsieur Roger, prenez surtout grand soin de vous et continuez à nous éblouir.
    Photo : Fabrice Journo

    Merci à mon ami Fabrice Journo pour ses très belles photos du concert de Présent au Triton.

  • Faites de la musique, qui disaient !


    Je prends le risque de me faire passer pour un vieux schnock, mais tant pis ! Aujourd'hui, 21 juin 2005, c'est l'été et comme chaque année, médias et populations vont vibrer intensément au rythme de la "Fête de la Musique", instaurée, si mes souvenirs sont bons, voici 23 ans, par l'incomparable Jack Lang !
    Une idée excellente, j'en conviens, car toute occasion de distraire le public formaté par les programmes bétonnés de notre chère télévision française est toujours bonne à prendre.
    Pourtant, je ne sais pas si, ce soir, j'irai arpenter les rues de Nancy et flâner sur la magnifique Place Stanislas... Les dernières expériences en ce domaine furent redoutables, il est vrai et je ne me sens pas le courage de m'immiscer dans ce maëlstrom imbibé de bière qui va déferler par tous les coins de toutes les rues.
    Je ne suis pas certain non plus de me sentir plein d'indulgence envers tous ces groupes d'adolescents boutonneux en provenance de la bourgeoisie locale qui vont faire déferler vers nos pauvres oreilles les deux accords qu'ils seront fiers d'exhiber, au mépris des formations voisines venues là sans armes autres que celles de quelques instruments ridiculement acoustiques.
    Je n'ai pas trop envie d'arpenter ces rues bondées de monde où plusieurs podiums nous proposeront je ne sais quel groupe de variété-rock devant lesquels s'extasieront quelques hordes de ménagères de plus ou moins cinquante ans, confites d'admiration devant ces clônes de Johnny, Eddy ou Dick.
    Quant aux "quartiers rap", je ne m'en approcherai même pas, étant insensible, voire hermétique à ces insondables lieux communs scandés par des groupes dont l'idéologie me navre...
    Et puis, il faudrait revenir à la maison, dans un long chemin de croix, en repoussant tous les cinq mètres un spectateur aviné et titubant, prêt à en découdre.
    Tant pis, je suis définitivement un vieux schnock, je crois que je vais me la faire tout seul, ma fête de la Musique, je vais me mitonner un petit programme pour moi tout seul. Je n'ai pas encore choisi, mais ma sélection sera forcément éclectique, acoustique, électrique, elle brassera les influences du monde entier, elle sera différente.
    Et toc !

  • Le temps des soldes


    Il est un petit jeu auquel j'aime m'adonner dès que je vais flâner avec madame dans les rues de Paris, c'est celui qui consiste à reconnaître des personnes connues. Parmi les exemples assez récents, qui remontent me semble-t-il à l'année dernière, il y eut l'acteur / réalisateur Yvan Attal, tranquillement en train de promener ses enfants du côté de la Rue de Grenelle. J'ai pu croiser aussi De Villepin en famille, sans oublier les gardes du corps avant et après le passage de la tribu. Et je pourrais ainsi multiplier les exemples, mes rencontres sont quasi-systématiques, il ne se produit quasiment jamais une journée de "chasse" dont je revienne bredouille.
    Pourtant, ayant passé deux jours à Paris en fin de semaine dernière (parce que mon fiston se produisait sur scène avec le groupe Présent au Triton, du côté de la Porte des Lilas... j'en parlerai une autre fois mais si vous voulez voir des photos, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le site Internet du magazine Traverses Mag, y en a plein, en attendant celles que je mettrai en ligne bientôt), j'avoue ma déception !!!
    Aucune rencontre avec la moindre des "célébrités" que je m'étais habitiué à croiser... Aucune... Ah, si, tout de même ! Signalons le fait que je me suis retrouvé, du côté de la rue du Vieux Colombier, face à face avec Christine Deviers-Joncours, la spécialiste des chaussures de notre ex-ministre des Affaires Etrangères Roland Dumas... Vous savez, le copain de François Mitterrand, pas gêné de se faire passer pour un homme de gauche lui aussi...
    Mouais, décevant tout de même et cette seule rencontre m'a rappelé que nous allions entrer dans la période des soldes. Comme si, de mon côté, j'avais pris un peu d'avance.
    Promis, je ferai mieux la prochaine fois !

  • Plus blanc que blanc !


    La radio m'apprend que Mickael Jackson a été blanchi par la justice américaine, dans le procès qui l'opposait aux familles l'accusant de pédophilie.
    L'est quand même un peu concon, le cinquième élément des Jacskon 5 ! Voilà des années qu'il se fait charcuter le faciès pour ressembler à Tina Kieffer et éclaircir sa peau ! Au risque de nous donner l'impression, à chaque fois qu'on le voit, que son nez va lui échapper.
    Et en quatre mois, sans intervention chirurgicale, hop ! L'est tout blanc !
    Elle est pas belle la vie américaine ?

  • - 10.000


    J'entends que le "nouveau" gouvernement souhaite supprimer 10.000 postes de fonctionnaires. Appartenant depuis 20 ans à cette race honnie de nos chers hommes politiques qui, pour la plupart d'entre eux, en proviennent eux-mêmes, je suis bien placé pour savoir qu'en bien des administrations, une rationalisation, une optimisation, un redéploiement, que sais-je encore, seraient certainement les bienvenus. Il en va de l'usage cohérent de l'argent public.
    Même si je me pose également la question suivante : dans quels secteurs faudra-t-il dégraisser ? Chez les enseignants ? les infirmières ? du côté de la gendarmerie ?
    Beuh... là, je sais pas trop.
    En revanche et sans vouloir paraître trop démagogique, je m'autorise quelques suggestions visant à réaliser de substantielles économies :
    - supprimer définitivement la ruineuse et inutile maison de retraite sise quelque part du côté du Jardin du Luxembourg qu'on appelle le Sénat (la meilleure preuve de son inutilité en est son Président... comment un tel personnage peut-il se retrouver là ?) ;
    - restreindre fortement le nombre de nos députés. Est-il vraiment nécessaire que nos élus soient au nombre de 577, compte-tenu de l'actuel fonctionnement de nos institutions ?
    - supprimer, pour tous les agents de l'Etat, même lorsqu'ils se prétendent "hauts fonctionnaires" : primes non justifiées, logements de fonction, voitures de fonction, chauffeurs, avantages en nature...
    - n'autoriser pour ces derniers que les seuls déplacements en seconde classe lorsqu'ils prennent le train. Que je sache, tous les wagons d'un même train arrivent ensemble, la vitesse n'est donc pas une excuse valable.
    - rationaliser au maximum le fonctionnement de notre représentation locale en lui faisant subir une forte cure d'amaigrissement. Faut-il vraiment autant d'élus régionaux, départementaux et locaux ?
    - faire subir à l'échelle des rémunérations de la fonction publique une forte limitation et interdire à tout fonctionnaire ayant, pour des raisons personnelles et/ou de confort, opté pour le secteur privé de revenir ensuite dans son nid d'origine.
    - créer un nouveau type de contrat pour les hommes politiques, quelle que soit la longueur de leur mandat : en instaurant par exemple une période d'essai (deux ans ?) durant laquelle il pourront être révoqués par leur électorat, par l'organisation d'une élection dont la légitimité pourra par exemple résider dans une pétition rassemblant un nombre (à déterminer) de signatures.
    Je ne crois qu'à une seule vertu : celle de l'exemplarité et lorsque nos chères têtes pensantes voudront bien accepter de "précariser" leur situation personnelle comme ils le font pour un grand nombre de leurs concitoyens, alors j'accepterai qu'ils nous demandent d'en faire autant. Pas avant...

  • Jonction


    Il est bien possible que cette note n'intéresse que moi... Tant pis, je prends le risque, ayant envie de noter noir sur blanc un micro-événement qui me ravit au plus haut point. Il y est question de musique, cette précision étant destinée à vous lecteurs, qui peut-être n'y accorderez qu'une attention distraite.

    Résumons les faits : au cours des semaines précédentes, j'ai pu vous faire comprendre que non seulement la musique était essentielle à mes yeux (et pour citer Christian Vander : "la musique est vitale ou elle est insignifiante") mais qu'entre la fin des années 60 et aujourd'hui, j'avais pu accumuler suffisamment de petites connaissances pour porter un regard lucide et assez complet sur le monde du rock, du jazz, du jazz-rock, ainsi que sur quelques formes musicales généralement impossibles à classer.
    Et dans toute cette longue histoire se sont dégagés ce que j'appellerais volontiers mes piliers : d'abord le Grateful Dead, icône du rock psychédélique californien, mais avant tout magnifique combo de blues-rock aux inspirations certes hallucinées, mais toujours flamboyantes, sous la houlette du regretté Jerry Garcia ; ensuite Magma le terrible, conduit d'une baguette de maître par Christian Vander l'apocalyptique, ce groupe aux incantations Orfiennes ou Stravinskiennes à nul autre pareil ; enfin, John Coltrane, dont j'ai abordé la planète grâce à Christian Vander qui, depuis toujours, en parle avec des mots tellements puissants qu'il m'était impossible de ne pas, un jour, plonger dans l'incroyable univers mystique et absolu du saxophoniste.
    J'avais donc depuis longtemps établi le lien entre Magma et Coltrane mais, zut de zut, je ne parvenais pas à entrevoir ne serait-ce que le début d'un court cheveu qui unirait le Grateful Dead et l'une ou l'autre de ces deux autres planètes musicales. Certes, je savais Jerry Garcia disciple de Django Reinhardt et j'aurais pu, un peu facilement, me dire : Django Reinhardt = jazz ; Coltrane = jazz, donc le voilà le trait d'union. Mais non, trop tiré par les cheveux (restons capillaires).
    Or, la solution de cette énigme m'est venue hier soir lorsqu'après avoir téléchargé pour une somme très modique un enregistrement live inédit du Grateful Dead depuis le site Internet du groupe, j'ai pris le temps d'écouter ces 80 minutes de pur bonheur, saisies à Portland, Oregon le 18 janvier 1970 (j'avais ce jour-là 12 ans - 1 jour).
    La musique s'écoule délicatement dans mon iPod, je connais le répertoire mais chaque interprétation d'un titre par le Grateful Dead est une aventure toujours recommencée. Voici : "Dancing in the Streets", qui s'étire pendant 18 minutes au gré des trouvailles guitaristiques de Jerry Garcia qui... Ô bonheur ! se met à jouer quelques notes de "Love Supreme" de John Coltrane... mais si, vous savez, ce passage où le saxophoniste chante : "A love supreme ! A love supreme" !
    Bingo ! La jonction était faite ! Elle suffisait à mon petit bonheur du moment !
    Rien d'autre à ajouter, je savoure ce plaisir égoïste...